Une enquête qui dévoile qui est le consommateur type en cité ponote

L'objectif qui avait été assigné aux étudiants "Bachelor Business Developer" était de mieux comprendre le comportement des consommateurs du centre-ville du Puy. Des résultats qui semblaient attendus, car plus d'une centaine de commerçants ont assisté à la présentation.

Comment a été menée "l'enquête" ?

Précisons dans un premier temps qu'il ne s'agit pas d'une enquête statistique faite dans les règles de l'art, parce que basé sur les répondants et non sur un panel représentatif de la population cible. On peut davantage parler d'un éclairage que d'une enquête statistique.

Trois demi-journées ont été consacrées à l'enquête terrain qui ont permis de recueillir en face à face les avis des consommateurs du centre-ville. 197 personnes et donc autant d'avis sont venus rejoindre les données.

Pour étoffer les données, un questionnaire en ligne a été mis en place en ligne et 999 réponses ont été recueillies soit un total de 1 200 personnes, avec une forte prépondérance du questionnaire en ligne.

71% des répondants étaient des femmes. Pour les tranches d'âge, les 40 à 65 ans représentent plus de la moitié de l'échantillon, 23% ont entre 25 et 40 ans, les plus de 65 ans 15% et enfin les 18-25 ans 8%.

Connaitre son "persona"  

La réunion se voulait ludique avec, pour commencer, un QR code à scanner pour répondre à quelques questions type Quiz. Les jeunes étudiants s'attendaient sans doute à une réaction plus rapide de l'assistance à la première question en ajoutant avec humour "est-ce que vous voulez qu'on prenne vos téléphones pour scanner ? "

Les étudiants ont ensuite dévoilé "Le persona" qui est le consommateur type, en l'occurrence une consommatrice.

Le temps passé en centre-ville a aussi été présenté

Les relations humaines et l'économie locale

Il a été aussi question des avantages des commerces de proximité par rapport aux grandes surfaces ou aux achats en ligne. Les relations humaines et le soutien à l'économie locale sont nettement plébiscités.

Et toujours le problème du stationnement 

S'il est un sujet qui irrite le milieu des commerçants, c'est bien celui du stationnement. Une commerçante précisant " Je me souviens que mon père parlait déjà des soucis de stationnement, il y a 30 ans".

À la question : le stationnement et l'accessibilité sont-ils des freins pour vous ? 68% des consommateurs répondent par l'affirmative, et ce sont les prix trop élevés qui sont indiqués en premier (54%) et ensuite le peu de disponibilités 41%.

Les étudiants se sont aussi penchés sur les parkings situés à l'extérieur de la ville (Dunant, Estroulhas, Intermodal). 50% des consommateurs ne les utilisent pas. Pour l'autre moitié, les avis penchent plus pour une insatisfaction pour plus de 70%.

"Il nous faut une locomotive "

Interrogé à la fin de la réunion, le président de l'office de commerce Hacène Djerdi a rappelé que 700 000 € de chèque Happy Kdo avaient été achetés par les comités d'entreprise en 2024.
 

Il a abordé le stationnements, mais aussi l'offre de centre-ville " On a perdu effectivement Esprit boutique de Max, on a perdu aussi Royaltiss, il nous faut des locomotives. Une locomotive qui va permettre de répondre aussi à une vraie demande de nos clients qui veulent du pas cher."

Il ajoute : "Le commerçant, depuis des années, s'est aligné sur les prix internet, que ce soit sur du haut ou du moyen de gamme, mais il nous manque une vraie politique de pénétration via des prix bas. Il nous faut un ou des discounters en centre-ville. Il n'y a qu'eux qui sachent faire."