Un Atsem condamné pour agression sexuelle sur des écoliers à St-Beauzire

Par Ombéline Empeyta Brion , Mise à jour le 22/02/2023 à 06:01

L’homme de 24 ans a été condamné mardi 21 février au tribunal correctionnel du Puy en Velay pour actes à caractère sexuel sur une dizaine d’enfants, garçons et filles, âgés 4 à 9 ans à l'école de St-Beauzire.

Les faits se seraient produits pendant les siestes ou les passages aux toilettes entre 2018 et 2019. Nous avons recueilli certaines réactions après le délibéré avec les acteurs à l'époque des faits. 

Les faits

C’est en mars 2019 qu'on apprenait par notre confrère Le Progrès que le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’année à l'époque, avait été arrêté par les gendarmes après une plainte à son encontre.

Employé communal en tant qu’Agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) à l’école de Saint-Beauzire, il était alors soupçonné d'avoir réalisé des attouchements sexuels sur un enfant pendant le temps de sieste à l'école. Placé en garde à vue, il avait par la suite été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de rentrer en contact avec des mineurs et suspendu de ses fonctions.

Une enquête pour déterminer le nombre de victimes possibles

Des cellules d'écoutes et un protocole d’accueil et d’accompagnement avaient été mises en place pour accueillir les possibles témoignages et plaintes des enfants victimes, où il y aurait eu beaucoup de signalements d'après nos informateurs.

Les gendarmes de Sainte-Florine ainsi que la brigade de recherches de Brioude avaient été saisis. Au total, 10 enfants, garçons et filles, âgés de 4 à 9 ans auraient été attouchés entre septembre 2018 à mars 2019 et dont les familles ont décidé de porter plainte.  

"C'était un homme d'une grande aide, qui nous était d'une grande satisfaction", affirme Serge-Pierre Mondani, maire de la commune au moment des faits

Cet Atsem brivadois était décrit comme un homme calme et de confiance. Il travaillait en renfort de l'équipe éducative depuis un an et demi et avait même été reconduit dans ses fonctions. 

"Je ne comprends pas comment c'est possible, il n'était jamais seul lors de tâches de grande proximité avec les enfants". Serge-Pierre Mondani

Le jugement

Même si l'affaire s'est déroulée à huit-clos en janvier dernier, certaines informations ont été rendues publiques. L'homme avait, durant son procès, nié les faits et son avocate Maitre Bardin avait plaidé la relaxe. Le procureur avait requis contre lui une peine de quatre ans de prison dont douze mois ferme. 

Mardi 21 février, le délibéré est tombé au tribunal correctionnel du Puy en Velay : un an ferme avec aménagement total de la peine à domicile et la relaxe sur 2 des victimes sur 10 en vue du manque d'éléments suffisants.

Un délibéré qui fait grincer des dents

Du côté du prévenu 

Son avocat Maitre Bardin nous a affirmé qu'elle fera appel de la décision rendue et maintiendra la relaxe.

Du côté de l'ancien maire de la commune, Serge-Pierre Mondini

C'est l'étonnement et l'aberration. 

"Je réitère ma position : c'est à mes yeux une cabale des parents d'élèves à l'encontre de ce pauvre homme victime de dénonciations calomnieuses"

Serge-Pierre Mondani exprime son incompréhension face à un jugement "scandaleux", selon ses propres termes, avec un délibéré qui a pris " beaucoup de temps". Il se dit à la disposition de la justice en cas d'appel. 

"Je n'aimerais pas avoir la conscience de ceux qui lui ont porté le coup d’épée". Serge-Pierre Mondini

En cas d'appel, la suite de l'affaire devrait se dérouler à la cour d'appel de Riom. 

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