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Thoras : trois brebis et un agneau dépecés par des vautours
Ce dimanche 14 juin 2020, Jean-Paul Robert, éleveur de Thoras, près de Saugues, a eu la mauvaise surprise de découvrir des vautours autour des carcasses de trois de ses brebis et d'un agneau. Son récit.
"Vers midi, j'ai cru voir des éperviers tourner autour de la parcelle. Je me suis dit qu'une brebis avait dû mourir mais mon fils m'a dit 'allons manger' alors j'y suis retourné juste après le repas et c'est là que j'ai vu trois vautours autour des carcasses, à une quinzaine de mètres de moi. Ils se sont envolés quand je suis arrivé.
----Le Ministère de la transition écologique et solidaire expliquait en 2017 :"Les expertises vétérinaires ont démontré que, dans la quasi-totalité des cas, le vautour consomme des animaux morts. Néanmoins, il a été mis en évidence quelques très rares interventions sur des animaux vivants généralement mourants et se trouvaient en détresse physiologique, souvent lors de vêlages difficiles. L'indemnisation n'est donc pas prévue, car les rapaces interviennent dans des circonstances où les animaux sont déjà fragilisés par leur état pathologique" (lire en totalité).
-----Un agent de l'Office français de la biodiversité est venu lundi. Il a reconnu que c'était bien l'oeuvre de vautours mais il me disait que normalement ils ne s'attaquent pas à des animaux vivants. On me dit que les vautours n’ont pas de serres et donc ne peuvent pas s’agripper à une proie qui se débat mais moi je n’y crois pas. On voyait bien qu’il y avait eu bagarre ; il y avait des plumes de vautour partout. Et puis, mes brebis elles étaient en bonne santé, je les vois tous les jours. Qu’une brebis meure, je veux bien, mais trois et un agneau d’un coup, ça ne peut être qu’une attaque. Elles n’ont pas fait une mauvaise chute parce que c’est plat.
Quand je suis arrivé, il ne restait plus que les os et la laine. Le garde chasse m’a dit qu’il devait y avoir eu plus que trois vautours pour manger tout ça d’un coup.
C’est la première fois que ça m’arrive. Je ne suis pas assuré. C’est pas comme le loup ; on n’a droit à rien. Alors je n’ai aucun intérêt à dire que mes bêtes étaient vivantes. Elles l’étaient, c’est tout.
Je sais que c’est arrivé à une vache pas loin d’ici il y a deux semaines. Le garde-chasse m’a dit que probablement les vautours n’avaient pas dû repartir.”
> Voir la réponse de la préfecture
Propos recueillis par Annabel Walker
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