Saint-Julien : des collégiens à l’assaut de la forteresse des Chapteuil

De mémoire de troubadour, le château du seigneur Pons de Chapteuil n’avait plus subi pareil assaut depuis sa destruction par le baron de Saint-Vidal en 1574. En ce lundi frais mais ensoleillé, c’est une sympathique horde d’adolescents, accompagnés par leurs professeurs Alexandre Malatre et Christelle Michel, qui ont ainsi entrepris le siège des restes du fortin surplombant le village de Saint-Julien Chapteuil. 

« Démystifier le Moyen-Âge et renforcer les valeurs citoyennes »

Cette sortie originale vient conclure une série de trois interventions pédagogiques autour de la thématique : « le Moyen-Âge, entre mythe et réalité ». Fruit d’une collaboration entre le collège privé Saint-Joseph et les intervenants du centre d’histoire vivante médiévale ILC La Cité du Puy-en-Velay, le projet de l’enseignante d’histoire-géographie a permis d’aborder en amont, en classe, plusieurs aspects de la société médiévale tels que la vie quotidienne au Moyen-Âge, l’organisation de la société féodale et l’amour courtois.

 
Point d’orgue de ce programme chevaleresque, l’ascension, en armes et en costumes, vers le donjon des Chapteuil, est l’occasion d’aborder avec les élèves l’histoire de la motte castrale, de l’équipement du combattant et du système défensif médiéval.

« C’était un rêve de devenir chevalier, maintenant c’est fait j’ai été adoubé »

A la fois spectacle, reconstitution historique et intervention pédagogique, la performance de Jean-François Vassal et de Valérie Michel transporte alors les adolescents dans un voyage dans le temps où chacun et chacune trouve sa place auprès du seigneur et de son épouse. Moine, scribe, chevalier, dame de compagnie… chaque élève est directement plongé dans l’univers médiéval et tient son rôle avec sérieux et sens du devoir. Les plus chanceux et méritants d’entre eux se verront même recevoir l’adoubement par leur seigneur à l’issue d’une cérémonie mêlant liturgie moyenâgeuse et convocation de valeurs citoyennes et républicaines contemporaines.   

La joyeuse cohorte de collégiens est exaltée et ne tarit pas d’éloges, en fin de journée, sur leur fait d’arme légendaire de l’après-midi.
Si Lison a ainsi été « impressionnée par la beauté des costumes », Lorik a, pour sa part, préféré « les scènes de batailles, notamment l’attaque dans le sentier menant au donjon » et Dimitri n’en revient toujours pas de la « démonstration très réaliste des combats à la lance ou à l’épée ».

Gageons, quant à nous, que l’on ne verra pas de sitôt de troupe aussi valeureuse sous les murs de la forteresse endormie de Pons de Chapteuil…