Face à "la mort annoncée des communes", les maires endossent l'écharpe noire
Renvoi sans délibération pour Altin et Sédat après 6 ans en France
Mercredi 30 juin, alors que les deux jeunes migrants, Altin et Sédat, se rendent au commissariat du Puy-en-Velay signer leur assignation à résidence, ils se retrouvent aujourd'hui expulsés. Voici la réaction du Resf 43.
Ci-dessous, les informations transmises par le réseau d'Education Sans Frontières de Haute-Loire (RESF 43) :
Altin et Sédat sont deux jeunes issus de l'immigration, et vivaient en France depuis 6 ans. Dans le cadre de la procédure des personnes non-régularisées, ils allaient régulièrement signer pour leur assignation à résidence au commissariat du Puy-en-Velay. Mercredi 30 juin, ils y ont été arrêtés pour être transportés jusqu'au Centre de Rétention Administratif (CRA) de Lyon. Leur renvoie, immédiat et sans délibération, s'est opéré sous les yeux de leur famille et de soutiens, qui n'ont rien pu faire.
"Quels jeunes fabrique-t-on aujourd'hui avec ces actes de maltraitance ? Au mieux des clandestins, au pire des délinquants qui voudront se venger du mal qu'ils auront subi". Resf 43
"Le père d'Altin a présenté à plusieurs reprises des promesses d'embauche, accueillies par un refus préfectoral, partage le Resf 43. Au lieu d'avoir une famille de plus dans notre territoire, assurant elle-même ses revenus pour vivre dignement, on assiste à un gâchis financier et humain, préjudiciable à tous les habitants de Haute Loire".
Le réseau continue en ce sens : "Six ans en France ! Ce sont nos amis, nos voisins, les copains de nos enfants. Et l'Etat choisit de renvoyer brutalement deux membres de la famille dans leur pays d'origine !"
"Démembrer les familles, quel sens cela a t-il ? Expulser un jeune homme parce qu’il a 18 ans loin de ses parents et de ses frères , quel sens cela a-t-il ? Nous sommes atterrés de voir les choix faits par l'Etat et ses services." Resf 43
Un rendez-vous de solidarité
Le Réseau Education Sans Frontière propose de les rejoindre les 9, 10 et 11 juillet prochains autour de l’Appel du Mézenc pour exprimer "notre solidarité envers les personnes migrantes".
Contact à resf43@riseup.net
Pour leur page Facebook, c'est par ICI.
"Nous sommes indignés par de telles pratiques"
Parce que ce ne sont pas les seuls, et que ces expulsions représentent une véritable violence pour ces familles, le collectif d'aide aux migrants exige l'arrêt des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), des assignations à résidence, et des refus de délivrance de titres de séjour.
Pour les familles d'exilés, mais aussi pour les jeunes majeurs isolés, le collectif refuse l'arbitraire de telles pratiques d'éloignement et d'expulsion, ainsi que la violence qu'elles causent.
"Nous sommes indignés par de telles pratiques, déplorent les membres du Resf 43. Est ce que le but de l'administration aux ordres du gouvernement est de pousser à la clandestinité et de fabriquer ainsi des sans-droits, qui seront de la main d'œuvre bon marché ? Fabriquer du malheur en brisant les familles ? Fabriquer de l'angoisse en chaque migrant venu chercher un refuge ici, dans le "pays des droits de l'homme?"
Vos commentaires
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2 commentaires
les gens qui les ont accueillie savez que ces gens la aller repartir chez heu ils n'avez aucun papiers.
Le département, la Région ont d'autres priorités que de s' occuper des migrants déjà qu'ils sont surbookés avec les altiligériens ils commencent à comprendre que le pays n'a pas vocation à se coltiner toutes la misère du monde !