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Pass sanitaire obligatoire : la ruée dans les centres de vaccination
Alors que deux nouvelles manifestations contre le pass sanitaire obligatoire au Puy-en-Velay sont prévues cette semaine, les centres de vaccination de Haute-Loire tournent à plein régime. Il n'est plus question de leur fermeture fin août comme évoqué mi-juin.
Une quatrième manifestation contre le pass sanitaire obligatoire au Puy-en-Velay est annoncée sur les réseaux sociaux ce mercredi 28 juillet à 18h place du Breuil. En milieu de matinée, elle n’était toujours pas déclarée en préfecture.
Une autre est également prévue ce samedi 31 juillet à 14h sur la place du Breuil pour soutenir celle de Pontoise à Paris.
Après un premier rassemblement le samedi 17 juillet au Puy, la seconde manifestation ponote, mercredi 21 juillet, avait rassemblé 500 personnes selon les autorités, 2 000 selon le syndicat Force Ouvrière à l’origine de l’appel, rappelant n’être ni pour ni contre la vaccination mais contre « un nouveau droit de licenciement aux mains de patrons du public et du privé, sans même les possibilités élémentaires de défense ».
La troisième manifestation ponote, samedi 24 juillet, en avait réuni le double, soit un millier selon la préfecture.
De FO à LR : Les députés Isabelle Valentin (LR) et Jean-Pierre Vigier (LR) ont voté contre le projet de loi sur le pass sanitaire, même s’ils incitent la population à se faire vacciner.
"Présents dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale durant l’examen du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, les députés de Haute-Loire Isabelle VALENTIN et Jean-Pierre VIGIER déplorent la méthode employée par le Gouvernement.
En effet, les députés n’ont ni eu le temps de la réflexion, ni celui d’un débat constructif et apaisé. Ceux-ci ont pris connaissance du texte le 19 juillet à 21h45, lequel comporte une centaine de pages, avec une date limite pour le dépôt des amendements fixée le lendemain à 15h et un examen en commission à 17h.
Dans ces conditions, avec un laps de temps aussi réduit pour l’examen de ce projet de loi, comment effectuer un travail de fond sérieux et serein alors même que la lutte contre la Covid-19 est un enjeu majeur, et que certaines mesures du Gouvernement sont susceptibles de restreindre drastiquement les libertés individuelles des Français ? Le droit d’amendement des députés est un droit fondamental, inscrit dans la Constitution, et l’Assemblée nationale n’a pas vocation à être une simple chambre d’enregistrement du Président de la République.
Certes, le variant Delta, particulièrement contagieux, se propage très rapidement. D’autres variants se profilent sans doute dans cette pandémie, car de nombreux pays en voie de développement n’ont pas accès aux vaccins, accélérant les mutations du virus faute d’immunité collective mondiale.
C’est donc dans un esprit de responsabilité, d’une opposition vigilante et exigeante, que les députés Isabelle VALENTIN et Jean-Pierre VIGIER souhaitent rechercher les meilleures solutions face à la crise sanitaire, au-delà des clivages partisans, afin de protéger au mieux les Français.
Ainsi, ceux-ci ont constamment recherché le meilleur équilibre possible entre sécurité sanitaire et sauvegarde des droits fondamentaux, que ce soit à travers les amendements défendus, cosignés, ou les votes exprimés durant l’examen de ce projet de loi.
Toutefois, force est de constater que ce texte comporte de nombreuses lacunes et incohérences
Tout d’abord, les députés Isabelle VALENTIN et Jean-Pierre VIGIER rappellent qu’il est indispensable que chacun continue de respecter le port du masque, la distanciation sociale et les gestes barrières, afin de limiter au maximum la propagation de la Covid-19 et les effets de la quatrième vague.
Surtout, ils considèrent la vaccination comme la seule issue pour sortir durablement de la crise sanitaire et revenir à une vie normale, d’autant plus face à des mesures de restrictions qui se sont enchaînées depuis un an et demi. Toutefois, cette vaccination doit faire l’objet d’un consentement libre et éclairé et non d’une obligation assortie de sanctions ; mieux vaut convaincre que contraindre en la matière, au risque de braquer davantage une partie de la population.
Ainsi, ils encouragent chaque Français à faire preuve de responsabilité pour lui-même et sa famille et à assumer ses choix et les contraintes inhérentes. De plus, les députés Isabelle VALENTIN et Jean-Pierre VIGIER regrettent l’extension du pass sanitaire, telle que celle-ci est prévue par le Gouvernement. En effet, les délais de mise en place de ce pass sanitaire, qui aura de fortes répercussions dans la vie quotidienne des Français, sont particulièrement réduits et posent également des problèmes majeurs pour les acteurs économiques et associatifs.
A ce titre, les contraintes imposées par le Gouvernement au cœur de la saison estivale, couplées à des sanctions financières et pénales importantes et à des menaces de licenciement pour les salariés non-vaccinés sont particulièrement disproportionnées. De telles dispositions risquent d’être inapplicables, de fracturer la société et de diviser les Français, alors même que la sortie de crise nécessite la bonne volonté et l’adhésion de tous.
Ainsi, en conscience, fidèles à leurs engagements, les députés Isabelle VALENTIN et Jean-Pierre VIGIER ont donc décidé de voter contre ce projet de loi. Ils espèrent désormais qu’il sera modifié en profondeur par le Sénat, afin de le rendre plus efficace et cohérent, mieux adapté à la réalité du terrain."
Dans le même temps, les centres de vaccination tournent à plein régime à travers la France. La semaine dernière 4,7 millions de doses ont été injectées dans le pays. C'est le chiffre le plus important depuis le début de la campagne en décembre dernier. Le ministère de la santé espère faire encore mieux dans les jours à venir car, dit-il, c'est le seul moyen de contrer l'épidémie (26 871 nouvelles contaminations ont été enregistrées ce mardi 27 juillet) alors que le variant Delta progresse. Celui-ci représente 94,2 % des cas détectés en Haute-Loire au 27 juillet, soit 26 cas positifs sur 28. Il a pris le dessus début juillet et monte en flèche depuis mi-juillet.
Trois décès dus au Covid ce mardi en Haute-Loire
Si l’on est encore loin des quelque 1800 cas positifs journaliers de novembre dernier dans le département, trois personnes sont décédées du Covid en milieu hospitalier ce mardi en Haute-Loire (parmi les 28 à travers la France) alors que depuis le 31 mai, le territoire n’avait connu qu’un seul décès Covid le 16 juillet (le triste maximum enregistré était de 7 début décembre dernier).
La courbe la plus marquante est celle du fameux R, le nombre moyen de personne qu’un malade contamine. Il a fait un bon de 0,51 le 22 juin à 2,07 le 20 juillet, alors qu’il n’avait pas dépassé ,1,63 le 25 août 2020) depuis le début plus d’un an.
La proportion de tests positifs sur l'ensemble des tests repart également à la hausse (1,8%) après un calme plat à 0,593 le 11 juillet, même si l’on est encore loin des 28 % de novembre dernier.
Le site indépendant Covidtracker précise qu’ « un chiffre bas peut être dû à une faible circulation du virus ou à un testing massif ».
Autre frémissement qui n’augure rien de bon, le redémarrage du taux d'incidence (le nombre de cas sur 7 jours pour 100 000 habitants). Il est de 86,4 au 26 juillet alors que, deux semaines plus tôt, il s’affaissait à 10,6, sachant que le seuil d'alerte est fixé à 50.
Par âge
Alors que toutes les tranches d’âge étaient redescendues sous le seuil d’alerte depuis la mi-juin en Haute-Loire, la catégorie des 20 à 29 ans est remontée à 100 mi-juillet. Elle a bondi à 367 la semaine dernière.
Quant à la tranche des 10-19 ans, elle a aussi grimpé de 48 à 234 en une semaine.
Par territoire
Actuellement, en Haute-Loire, plusieurs communautés de communes présentent des taux d’incidence dépassant le seuil d’alerte (fixé à 50). Il est d’environ 100 dans les comcom : du Haut-Lignon, de Loire-Semène, du Mézenc-Loire-Meygal, de Cayres-Pradelles, des Rives du Haut-Allier et de Brioude.
Sont en-dessous du seuil d’alerte : l’Agglo du Puy-en-Velay et les comcom des Sucs, des Marches du Velay Rochebaron, de Montfaucon et d’Auzon.
La moyenne nationale actuellement est de 189.
Aux frontières du département, la communauté de communes du Haut-Allier (Langogne) frôle les 400 cas positifs pour 100 000 habitants.
Le frémissement est très léger côté tension hospitalière : 14,1% d’occupation des lits en réanimation en Haute-Loire ce mardi 27 juillet. Ce taux avait atteint 124 mi-avril, 154 en novembre et 139 lors de la première vague. Covidtracker indique que quand le taux est supérieur à 100%, alors les patients Covid19 occupent plus de lits de réanimation qu'il n'y en avait avant l'épidémie.
Cependant, le nombre de patients hospitalisés pour Covid en Haute-Loire est à la baisse depuis fin avril. Ils sont 29 actuellement contre un pic de 93 au printemps, avec un plateau légèrement descendant depuis début juin.
Côté vaccinations, comme au plan national, elles repartent en flèche depuis les annonces du 12 juillet comme l’indique ce graphique.
Deux opérations de vaccination sans rendez-vous dans un centre éphémère situé dans la cour de la préfecture se sont déroulées les 14 et 17 juillet, en partenariat avec le SDIS (pompiers) et le centre hospitalier Émile Roux du Puy, ainsi qu’avec le support logistique de la mairie. Au total, ce sont 773 personnes qui ont été vaccinées au cours de ces deux opérations.
Le vendredi 30 juillet, les pompiers tiendront un centre éphémère de vaccination à Dunières.
En effet, suite aux annonces du Président de la République sur le pass sanitaire le 12 juillet, les centres de vaccination de Haute-Loire ont renforcé leurs capacités vaccinales. L’Agence régionale de santé indique que des lignes de vaccination spécifiques ont été mises en place pour assurer des plages dédiées aux personnes souhaitant se faire vacciner et qui n’ont pas de rendez-vous dans l’un des trois centres de vaccination principaux (Le Puy, Yssingeaux, Brioude). Ces plages sont également accessibles aux personnels prioritaires à la vaccination comme les soignants et assimilés. Les plages de rendez-vous ont été augmentées pour permettre à un maximum de personnes de se faire vacciner d’ici le 8 août prochain. Sachant que le pass sanitaire sera obligatoire dans les bars et restaurants à partir du 1er août (il l’est déjà pour les lieux accueillant plus de 50 personnes depuis le 21 juillet).
Le pass sanitaire est également nécessaire en plein air dans les lieux accueillant plus de 50 personnes, par exemple pour les descentes en luges d’été aux Estables.
Le communiqué de Lugik Parc du 17 juillet : "Suite aux annonces du Président de la République, lundi 12 juillet, le Lugik Parc, activité de luges 4 saisons aux Estables, va devoir à nouveau adapter son protocole sanitaire afin de respecter les consignes gouvernementales.
"Nous avons déjà fermé 1/3 de notre temps depuis notre ouverture, en juillet 2019, précise Philippe Michel, Gérant des lieux. Comme nos partenaires, nous subissons de plein fouet cette situation qui nous impacte et touche nos lugeurs. Nous avons toujours appliqué à la lettre les consignes préfectorales, engageant un coût supplémentaire en personnel et équipements : masques, désinfection des luges et des surfaces, marquage au sol... et nous n'avons d'autre choix que d'appliquer les décisions gouvernementales ".
Après des mois de fermeture, le site accueillait à nouveau ces visiteurs début juin avec une équipe renforcée pour la période estivale, soit 17 personnes en poste. Ce changement annoncé par le gouvernement suscite donc de nouvelles craintes. Immédiatement, Raphaël Bonnet, Directeur d'exploitation, a alerté la Préfecture pour connaître les directives et adapter l'accueil du public en fonction de celles-ci. A ce jour, ces interrogations et ces inquiétudes n'ont obtenu aucune réponse.
Ne souhaitant pas annoncer à la dernière minute la modification de son protocole sanitaire et mettre les vacanciers et visiteurs en difficulté, le Lugik Parc a fait le choix d'anticiper et a communiqué auprès de sa clientèle pour qu'elle puisse s'organiser en fonction de ces nouvelle dispositions. Dès le 21 juillet, il faudra donc présenter un pass sanitaire pour luger. Equipé de l'application TousAntiCovid, un agent pris en charge par Lugik Parc accueillera les visiteurs et contrôlera l'accès au site.
"Nous remercions nos clients fidèles pour leurs témoignages de soutien. Le contexte actuel est déstabilisant pour tous, et cette preuve de solidarité nous confirme qu'il faut continuer à avancer tous ensemble. Nous sommes heureux d'avoir retrouvé notre clientèle récemment", continue Raphaël Bonnet. "Insistons sur le fait, que nous subissons bien malgré nous cette situation et qu'il est de notre devoir et responsabilité d'appliquer les directives qui nous sont imposées".
Pas de fermeture des centres de vaccination de Haute-Loire prévue à court terme
Jusqu'à quand les centres de vaccination resteront-ils ouverts ? Car avant le 12 juillet, la fréquentation en berne laissait envisager des fermetures à la rentrée. Le 10 juin, le directeur de l’hôpital Emile Roux du Puy, Jean-Marie Bolliet, avait émis l’hypothèse que le centre du stade Massot ferme ses portes à la fin du mois d’août. L’ARS nous répond qu’ « il n’y a pas de fermeture programmée de centre de vaccination sur la Haute-Loire prochainement ».
Le patron du centre hospitalier rappelait aussi que ces centres sont opérés par de nombreux volontaires. Nous avons demandé à l’ARS quelle y était la proportion de bénévoles non rémunérés. Celle-ci nous a répondu qu’elle ne dispose pas de chiffres mais nous a donné l’exemple de bénévoles de la Croix Rouge française qui interviennent en soutien du centre de vaccination de Craponne ainsi que de pompiers volontaires.
De même, nous avons demandé quelle était la proportion de professionnels de santé volontaires et combien étaient-ils / elles indemnisés selon leurs fonctions. Réponse : « Les personnels concernés ont de multiples champs d’intervention et ont des situations et statuts très différents. L’indemnisation dépend du statut du professionnel (libéral ou non, salarié ou retraité…), de la profession (infirmier, médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste, sage-femme, vétérinaire, pompier, etc.) et du type de jour travaillé (semaine, soirée, férié…). Nous ne pouvons pas vous donner tout le détail. » Ce que l’on retiendra en tout cas c’est que tous ces professionnels se mobilisent de façon inédite contre cette pandémie.
Dans le département, 133 092 premières doses ont été administrées au total jusqu’ici (pour 39 901 727 en France). La proportion d’Altiligériens de plus de 12 ans ayant reçu au moins une dose de vaccin s’élève à 56,74% (au 25 juillet), soit légèrement en-dessous de la moyenne à 59,6 %.
Attention, les horaires des centres de vaccination des bassins du Velay et de l'Yssingelais ont été modifiés le 23 juillet :
Bonus : cet article de Doctissimo répond aux interrogations des personnes hésitant à se faire vacciner.
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