Ne sortez pas sans vos capotes... à verre

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 17/07/2024 à 16:00

GHB ou « drogue du violeur ». Le mode opératoire des agresseurs est la dissolution de cette drogue dans le verre d’une personne afin qu’elle perde le contrôle de son corps et de son esprit. Pour éviter cela, le Cidff Haut-Loire communique sur une protection nommée My safe cup.

Le préservatif masculin est le moyen le plus efficace pour ne pas « choper » le VIH lors d’un rapport sexuel. My safe cup pourrait s’apparenter au même concept pour se protéger d’un autre mal. Le principe reste finalement similaire, à savoir l’application d’une protection (en silicone) sur le verre d’une personne, interdisant l’ajout d’un psychotrope à l’intérieur.

« Depuis quelques mois, le Cidff (Centre d'Information sur le Droit des Femmes et des Familles) conduit des actions de prévention des violences sexistes et sexuelles en milieu festif », partage l’entité.

Elle précise : « Après avoir été présente sur le festival Loir’en ZIC à Brives Charensac, les Brumes à Saint Sigolène, l’équipe du CIDFF sera présente tout le week-end sur les nuits de Saint-Jacques pour réaliser la distribution de My safe cup ».

La drogue du violeur

Depuis les années 1990, les faits divers se multiplient sur le sujet, notamment lors des festivals de musiques. Les violeurs en puissance déversent une substance sédative dans le verre d’un festivalier, en général une femme. En très grande majorité, selon le site du Crips, les agresseurs choisissent le GHB (gamma-hydroxybutyrate) pour commettre leur opération criminelle.

Le GHB possède d’autres noms, principalement la Drogue du violeur. Il est appelé aussi Liquid ecstasy, le G, l’Easy lay ou encore le Gamma OH

Très difficile que la plainte pour viol aboutisse

Une fois la victime en mode de soumission totale, les agresseurs commettent leurs actes aussi lâches qu’atroces sans qu’aucune résistance ne puisse être faite contre eux. Comme pour les autres plaintes d’agressions sexuelles, la culpabilité des victimes fait obstacle au dépôt de plainte. La crainte de ne pas être crue, d’être jugée pour sa consommation d’alcool, la difficulté à prouver la présence du GHB dans l’organisme, contribuent à l’immobilité de la prise en charge de ce phénomène.

Le GHB est un dépresseur du système nerveux. À forte dose, il a un effet sédatif qui ralentit le système nerveux et peut provoquer des comas. Lorsqu’il est consommé de manière récréative, en particulier avec d’autres drogues ou de l’alcool, il peut être extrêmement dangereux

Le GBH, inodore et incolore

On peut retrouver le GHB sous différentes formes. Liquide, il se boit ou s’injecte. Il ressemble à de l’eau. Il est inodore, très souvent insipide ou peut avoir un goût légèrement salé. Mais ce goût, très léger, est facilement masqué dans une boisson.

On peut aussi retrouver le GHB sous forme de poudre blanche ou de gélules. Souvent, le GHB est conditionné dans une petite fiole en verre ou en plastique, ce qui facilite son utilisation dans un contexte de soumission chimique.

Ne jamais s'isoler en cas d'effets suspects 

Les effets les plus courants, environ vingt minutes après son absorption, sont le ralentissement de la respiration, des sensations de chaleurs et d'ivresse comparable à celle de l'alcool. La victime ressent une somnolence irrésistible pouvant aller jusqu'à la perte de conscience.

Au niveau du métabolisme, la fréquence cardiaque diminue tout comme la tension artérielle. Le site du Crips préconise de ne jamais s'isoler en cas de symptômes pouvant s'apparenter à la prise de GHB. Il faut au contraire prévenir ses amis et leur expliquer la crainte d'avoir été drogué à son insu. 

 

 

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