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Monistrolien emprisonné au Népal: la voie diplomatique comme seule issue
Renaud Meyssonnier voulait faire le tour du monde. Son périple s'est arrêté au Népal où il a été condamné à un an de prison ferme pour usage de fausse monnaie à son insu (lire). Un comité de soutien s'est rapidement constitué (lire) et parlementaires et médias locaux ont aussitôt relayé l'information pour tenter de mobiliser les plus hautes autorités.
La famille de Renaud Meyssonnier avait réuni ce samedi 23 avril à 11h chez elle au lieu-dit "Paulin" (Monistrol-sur-Loire) les membres du bureau de l'association, le sénateur Olivier Cigolotti et la presse afin de faire le point sur la situation de Renaud au Népal.
----Pas de grâce présidentielle
Alors qu'il avait été évoqué un moment le recours à une grâce présidentielle, l'hypothèse n'est plus d'actualité et seule cette "demande de pardon" pourrait permettre une libération anticipée.-----Un mince espoir demeure dans la voie diplomatique
Un ultime espoir pour la libération de Renaud avant la fin de sa peine (le 17 octobre 2016) est la voie diplomatique via une procédure de "demande de pardon". Un dossier dans ce sens a été transmis aux autorités népalaises. L'espoir repose maintenant sur l'implication de l'ambassadeur de France, sur place, et du Ministère des affaires étrangères, afin de convaincre les autorités népalaises de mettre à l'ordre du jour du conseil des ministres népalais cette "demande de pardon".
Le conseil devrait ensuite statuer et dans l'optique d'une issue la plus favorable possible, Renaud pourrait être libéré le 28 mai et expulsé du territoire Népalais dans les jours qui suivent après avoir réglé les formalités administratives. La famille et le comité de soutien y croient mais se refusent à tout optimisme exagéré vu la grosse déception engendrée par la sentence en appel. Les sénateurs Olivier Cadic (des Français de l'étranger) et Olivier Cigolotti (de Haute-Loire) suivent de près le dossier. L'ambassade de France au Népal, en la personne de l'ambassadeur Yves Carmona et de son adjoint Arnaud Champy, est égalemement très vigilante.
La famille se relaie à ses côtés
René Meyssonnier, le père du jeune homme emprisonné, est sur place et ne rentrera pas avant début juin. Les ressortissants étrangers ne peuvent pas rester plus de 150 jours par année civile au Népal et début juin. Il ne restera alors à René qu'une quinzine de jours sur son "crédit". Si la situation devait se prolonger, ce sont les autres membres de la famille qui se relayeront auprès de Renaud au Népal.
"Je sais maintenant que mon projet est de poursuivre mon voyage autour du monde"
Dans une lettre envoyée le 18 avril dernier, le jeune Monistrolien assure être en bonne santé et de bonne humeur malgré le jugement de la cour d'appel. Surtout, il n'entend pas arrêter son tour du monde pour si peu : "Je ne sais pas ce que je vais ressentir après ma libération. Mais je sais maintenant que mon projet est de poursuivre mon voyage autour du monde [ndlr : après un temps de pause en France]. Celui-ci n’est pas fini comme j’ai pu le lire dans certains articles publiés en France", écrit-il.
"A contrario", poursuit-il, "cette expérience de la captivité dans un pays étranger renforce d’autant ma volonté de trotter dans le monde entier. En prison, je suis en fait à la poursuite de l’objectif initial de mon voyage. Je suis profondément en contact avec une autre culture et j’apprends de nouvelles choses. Et le soleil brille tous les jours. Après tout, le monde n’est pas si mal, ce qui m’est arrivé est juste un accident de parcours, un accident rare. Abandonner mes projets de voyages donnerait raison à une crainte injustifiée. Je ne dois pas et je ne veux pas céder. Mais d’abord, nous allons voir ce qui se passe : le printemps n’est pas encore fini…", conclut-il, en écho à sa précédente lettre.
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