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L'olfactothérapie ou l'art de suivre son flair
----L'olfactothérapie fait partie des médecines alternatives et complémentaires. L'Ordre des médecins précisent que celles-ci "peuvent accompagner un traitement mais en aucun cas s’y substituer".
> Voir le dossier complet de l'Ordre national des médecins sur les médecines alternatives et complémentaires-----Beaucoup connaissent déjà l'aromathérapie, qui utilise les connaissances biochimiques des huiles essentielles à des fins thérapeutiques. Moins nombreux sont ceux qui connaissent l'olfactothérapie, qui se sert des émotions suscitées par les odeurs pour apporter un mieux-être.
Qui n'a pas été ému de retrouver une odeur qui le ramenait des années en arrière, lui rappelant des sensations pas seulement olfactives ? L'olfactothérapie utilise cette capacité qu'ont les odeurs de nous faire revivre des moments. Natacha Mamdy est olfactothérapeuthe, pharmacienne herbaliste et fabriquante de cosmétiques naturelles à Brives-Charensac. Elle a été formée en Ardèche auprès du fondateur de cette méthode, Gilles Fournil, qui a créé l'olfactothérapie en 1992.
Qu'est-ce que l'olfactothérapie ?
Comme son nom l'indique, c'est une méthode de soin qui utilise notre odorat... Ce dernier, indique Natacha Mamdy, est relié à notre cerveau limbique, qui est le siège des émotions et de la mémoire à long terme. C'est le système sensoriel le plus ancien et le plus primitif. Se souvenir d'une odeur, c'est se souvenir aussi du contexte qui va avec, qu'il soit sensoriel ou émotionnel. Ainsi, l'olfactothérapie s'appuie sur les odeurs pour court-circuiter le mental et accéder directement à cette mémoire émotionnelle et corporelle.
"C'est un moyen d'aider chacun à trouver et à pacifier les noeuds du passé qui encombrent notre présent", explique Natacha Mamdy qui pércise : "je n'utilise pas le toucher, mais certains le font".
Comment se déroule une séance ?
"La personne me raconte ce qui l'amène, ce qu'elle recherche... Ça commence par une conversation. Ensuite elle s'allonge sur la table de massage et je la place en état "sophronique" [mot utilisé en sophrologie pour décrire un état de relaxation profond, Ndlr] : un état entre éveil et sommeil. Une fois la personne détendue, je lui présente des odeurs et on va travailler sur celles qui lui provoquent le plus d'émotions, de souvenirs... On va "tirer" le fil pour arriver au fameux "noeud" du passé et on va chercher à dénouer ce noeud". Pour se faire, Natacha Mamdy amène la personne à parler de son ressenti, de choses parfois très intimes, et se sert d'odeurs et de mots pour réparer les blessures. Trois ou quatre séances au moins sont conseillées, à raison d'une toutes les trois semaines. "Parfois, il faut un peu de temps entre les séances, pour que ça fasse son chemin : le temps de digérer. Le nombre de visites dépend de la personne et de ce qu'on traite. Mais si au bout de trois séances rien ne s'est passé, il est inutile d'insister", précise Natacha Mamdy.
----Natacha Mamdy proposera aussi bientôt des séances collectives de découverte et de travail "parce que l'autre est un miroir".-----Pour quels "maux" les gens font-ils appel à l'olfactothérapie ?
"Les personnes viennent autant pour des troubles psychiques et émotionnels que pour des douleurs physiques. Beaucoup de nos maux sont psychologiques. On se crée des douleurs." Une patiente explique : "je suis venue parce que je manquais de confiance en moi. J'avais des blocages et je savais que ça remontait à des traumatismes d'enfance. Ça m'a fait du bien, vraiment. Ça m'a débloquée. Chose incroyable, j'ai pleuré, alors que ça ne m'arrivait plus depuis longtemps. Il va falloir que j'y retourne, mais ça remue beaucoup de choses. J'attends d'avoir digéré la dernière séance."
S.L.
Plus de 400 pratiques thérapeutiques sont recensées par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) dans la famille des médecines dites « alternatives », « complémentaires » ou « traditionnelles ». Un nombre qui ne cesse d’augmenter.
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