Les salariés de l'ADAPEI dénoncent une ''communication opaque''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:40

A coeur du quartier de la Petite mer à Chadrac, le mouvement de grève au sein de l'ADAPEI (Association Départementale des Amis et Parents d'Enfants Inadaptés) faisait rage ce jeudi 8 avril. En colère, plus de 120 salariés étaient présents sur les 290. Suffisamment sont restés en poste pour s'occuper des établissements. Ce vendredi 8 avril, le mouvement est levé dans les 17 sites du département.
Un ras le bol général
Les quelque 290 salariés de l'ADAPEI étaient inquiets. "On demande à ce que la gouvernance de l'association soit repensé, car depuis un an, la direction générale a désorganisé passablement l'association", demande le représentant du personnel, Patrice Terrasse, également secrétaire du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail). "Globalement, tous les sites de l'ADAPEI ont un projet en cours qui n'est pas forcément finalisé officiellement auprès de nos financeurs."
Peur pour les emplois
Leurs plus grosses craintes concernent deux sites : Saint-Hostien et Brioude. "Un IME (institut médico éducatif, ndlr) doit être rattaché à l'ARS et atterrir à Brioude. Il n'y a rien de formalisé, on n'a pas suffisamment d'éléments pour nous permettre de se projeter dans l'investissement au niveau des locaux, l'organisation technique et pratique des salariés et l'accompagnement des usagers." Le projet est actuellement entre les mains des financeurs alors que les salariés dénoncent une "communication opaque" et craignent pour les emplois et même pour la faisabilité du projet.
Deux grèves en 55 ans
Les salariés dénonçaient également les souffrances dont ils sont victimes à cause de leurs conditions de travail "qui se sont dégradées depuis l'arrivée de la nouvelle direction". Attaché à leur travail, ils souhaitent voir les choses s'améliorer. "C'est la deuxième fois que nous faisons grève en 55 ans d'existence, insiste une salariée. Nous n'aimons pas cela dans le social ! "
Les revendications entendues
Après une rencontre avec l'ARS, le Département et le directeur du site, les tensions se sont apaisées. "Ça a été constructif, on a pu échanger et obtenir des informations sur les projets", raconte le représentant des salariés. Le calendrier des projets devrait donc être décalé de plusieurs mois.
Une convention doit également être mise en place pour prendre en compte les souffrances des salariés. Patrice Terrasse promet : "Nous serons vigilants et attentifs pour éviter d'en arriver là une nouvelle fois".

Emma Jouve

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