Week-end sous haute tension : chocs, stupéfiants et incendie sur les routes

Nouveau rebondissement dans cette histoire où se mêlent des accusations de séquestration, de vol avec violence et de détérioration. Les faits remontent au mois de février où les trois prévenus, dont deux dirigeants d'une grande surface du bassin ponot, ont été mis sous contrôle judiciaire. Ce jeudi 2 octobre, les trois mis en cause n'étaient pas présents à cette troisième audience. Le jugement de l'affaire est reporté dans une semaine.
Pour rappel, après une première audience le 22 mai, le tribunal avait mis son verdict en délibéré au 26 juin. À cette date, le juge avait demandé un complément d’enquête concernant des faits d’arrestation, de séquestration, de vol avec violence, de dégradation de biens d'autrui et de complicité de séquestration.
Deux des prévenus dirigent une grande surface basée dans une commune voisine du Puy-en-Velay. Le troisième mis en cause est le frère du patron.
L'histoire remonte au 25 février. D'après le rapport judiciaire et les témoignages recueillis par les enquêteurs, deux individus sont au rayon alcool et subtilisent des bouteilles. Quand le premier arrive à quitter les lieux, le second est interpellé par le directeur de la grande surface.
Toujours selon le rapport de justice, le patron le somme de l'accompagner dans un bureau. Il s'isole avec lui et est rejoint par son fils. Pendant plus de trente minutes, ils retiennent l’individu. Ce dernier aurait alors été victime de violence de la part des deux dirigeants, du vol de son argent et de la destruction de son téléphone.
Une première audience
Une première audience a lieu le 22 mai. Ce jour-là, les personnes sont jugées pour des faits de séquestration, de vol avec violence, de dégradation et complicité de séquestration.
Dès le début de l'audience, les trois avocats de la défense exigent la nullité de l'ensemble des faits reprochés à leurs clients, mettant en avant des défauts de procédures durant l'enquête préliminaire.
L'avocate générale a assuré de son côté que l'enquête de flagrance a été menée de façon neutre, rejetant cette nullité de l'affaire. L’atmosphère dans la salle est électrique, les tensions générées par l’aplomb du responsable de l’établissement lors de son audition. Face à sa posture, le juge lance alors : « Je suis atterré par votre attitude ».
« Des faits intolérables, d'une extrême violence »
Après de longues minutes de suspension, l'audience reprend dans une atmosphère pesante. L’avocat général décrira « des faits intolérables, d'une extrême violence ». Malgré le caractère flou de ce qui s'est réellement passé dans le local, la personne séquestrée est ressortie avec le nez cassé, blessure constatée et caractérisée par six jours d'ITT.
Au terme de l’audience, le juge mettait sa décision en délibérée au 26 juin.
Le jeudi 26 juin, les avocats de la défense obtiennent un moratoire. Le juge ordonne un complément d’enquête. Retour sur les bancs du tribunal ce jeudi 2 octobre.
Jeudi 9 octobre, mot de la fin ?
Le complément d’enquête, qui devait être rendu le 22 septembre au plus tard, est arrivé deux jours après, soit le 24 septembre. Les trois avocats de la défense ont logiquement demandé un report d’audience suite à ce retard.
Au terme de cette troisième audience où les trois prévenus ont brillé par leur absence, l’affaire est renvoyée à la date du 9 octobre 2025.
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