Le club de Natation du Puy-en-Velay démarre la saison en force
Les filles aussi font du Hip-hop, et elles le font bien
Alors que l'Association New Dynastie organisait depuis le 19 avril et jusqu'à ce dimanche 21, la première édition du « Golden battle en Velay », les « breakers » d'ici et d'ailleurs étaient invités à venir performer au gymnase de Chadrac. Parmi eux, les filles étaient minoritaires, mais bien présentes, et elles n'ont pas craint de se faire remarquer.
Elles s'appellent Chloé, Alya, Lia ou encore Sarah. Elles sont danseuses, membres de "crews" majoritairement masculins, mais savent s'imposer par leur force de caractère, mais aussi par leur talent.
« Je vous que quand on me voit dans un battle, on ait peur. »
C'est la première année qu'elle se lance dans ce type d'affrontements, mais elle en est déjà à son 5ᵉ battle. Participante au battle "all style", comprenez tous styles confondus" de l'évènement de ce week-end. Et bien qu'elle ne soit pas parvenue en finale, elle n'en a pas pour autant démérité. Pourtant, depuis petite, ce n'est pas au hip-hop qu'elle se prédestinait.
Comme beaucoup de petites filles, elle entame la danse à l'âge de 4 ans, par une formation de classique pendant 8 ans. Elle poursuit durant 5 ans sa formation avec le jazz, puis se lance enfin dans le hip-hop il y a 2 ans, jusqu'à devenir "B-girl" (break girl ou danseuse de breakdance) il y a 8 mois.
Lorsqu'elle se lance dans la discipline, et face à une majorité masculine, elle ne se démonte pas. Au contraire, elle confie : « Ça ne m'a pas fait peur. Au contraire, je voulais que quand on me voit dans un battle, on ait peur. Je voulais que cette image de B-girl ou de danseuse ne soit pas rassurante pour celui d'en face. »
« Je veux impressionner »
Du haut de son petit gabarit, elle affronte ses adversaires avec panache. Ce qu'elle cherche, c'est impressionner, et montrer qu'elle est fière de danser : « Même si on sait qu'on ne va pas forcément gagner, il faut tenir jusqu'au bout. C'est la fierté du danseur. On ne peut pas se permettre de montrer nos faiblesses, ou qu'on est déjà perdant alors que ça n'a même pas commencé. »
Sur sa performance du jour, elle se montre satisfaite, bien qu’elle n'ait pas été qualifiée pour les dernières épreuves.
« Ça fait partie de mes premiers battles, alors je suis quand même contente. Chaque jour, j'apprends de mes erreurs, et je sais que la prochaine fois, je reviendrais en ayant travaillé sur ce qui m'a fait perdre aujourd'hui. »
« La diversité fait ma force et ma faiblesse »
Alors qu'elle pratique différentes danses, Sarah considère sa diversité comme une faiblesse, mais aussi comme une force.
Une faiblesse, d'abord parce qu'elle s'entraine pour chacune des disciplines qu'elle pratique. « Je ne me concentre pas sur une seule chose, ce qui peut parfois me freiner. Mais ça fait aussi ma force, puisque je peux réutiliser des éléments, piocher dans ce que je sais faire, même si je l'ai appris en jazz par exemple. »
À terme, Sarah voudrait faire de la danse son métier. Son rêve, c'est de participer aux plus grandes battles du monde, et bien sûr, de les remporter. Alors pour y parvenir, elle s'entraine tous les jours.
Découvrir la danse et la partager
Et justement, créer des vocations, faire découvrir le hip-hop, c'était la vocation de cet évènement ouvert au public. Parce qu'outre un sport, c'est aussi un art, un moyen d'expression, et cela peut devenir un métier.
Sarah énumère : « C'est infini. On peut travailler dans l'évènementiel, organiser des battles comme aujourd'hui, enseigner, faire des stages, intégrer un crew et concourir dans le monde entier, ou encore faire des représentations lors d'évènements, des spectacles. »
Et la mission semble plutôt bien remplie. Les stages organisés les vendredi et samedi 19 et 20 avril ont rencontré le succès attendu, alors que les battles ont, elles aussi, attiré à la fois public et participants, venus, pour certains, de loin.
De quoi ne présager que du bon pour une éventuelle prochaine édition.
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