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Les épidémies hivernales démarrent sur les chapeaux de roues
Pour bien démarrer le mois de décembre, l'agence régionale de santé a réuni la presse d'Auvergne-Rhône-Alpes pour un bilan épidémiologique détaillé. La Haute-Loire, malgré son faible taux de vaccination, s'affiche en haut du classement des départements les moins concernés. On fait le point.
Christine Saura, responsable de la Cellule Auvergne-Rhône-Alpes de Santé publique France, dresse en ce début de mois de décembre un bilan des épidémies respiratoires dans la région. À commencer par le virus de la Covid-19, dont la circulation est en augmentation pour la troisième semaine consécutive (semaine 47, soit du 20 au 26 novembre).
« Si cette augmentation reste modérée, elle est plus marquée, avec un taux de reproduction (taux moyen de cas secondaires générés par un cas index) en augmentation à 1,15 en semaine 47. Il est donc significativement supérieur à 1, ce qui signe une situation épidémique, avec 3647 infections diagnostiqués dans la semaine », souligne l'experte.
Covid-19 : une tendance à l’augmentation sauf dans l’Allier et la Haute-Loire
Le taux de cas confirmés comptabilisés est de 45 pour 100 000, et subit une augmentation de 19 % par rapport à la semaine précédente. Un taux supérieur à la moyenne nationale, qui se situe, elle, à 33 pour 100 000 habitants.
Une tendance régionale à la hausse, donc, mais qui épargne encore l'Allier et la Haute-Loire, alors qu'elle frappe de plein fouet l'Isère et la Haute-Savoie. Données à nuancer tout de même puisque ces derniers sont également les départements qui dépistent le plus.
Côté vaccins, l'Agence Régionale de Santé souligne la facilitation des parcours vaccinaux. « Désormais, et dès l'âge de 5 ans, une seule dose de vaccin annuelle suffit à être protégé » précise le Dr Bruno Morel, directeur délégué à la veille et aux alertes sanitaires à l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes. Il ajoute ensuite : « Par ailleurs, les pharmaciens, infirmiers, sages-femmes, sont à présent habilités à vacciner les patients, sans prescription. »
La Haute-Loire figure parmi les départements qui vaccinent le moins, de même que le Cantal et l'Ardèche
Grippe : l'épidémie débute et gagne du terrain
En Auvergne-Rhône-Alpes comme en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et en Île-de-France, la grippe gagne du terrain et passe en phase pré-épidémique. Un timing qui coïncide parfaitement avec celui de l'année dernière.
Les indicateurs épidémiologiques sont à la hausse alors que les pharmaciens s'inquiètent d'une baisse de la vente des vaccins, par rapport à l'an passé.
Or le Dr Bruno Morel rappelle : « La campagne de vaccination a débuté trop récemment pour évaluer la couverture vaccinale. Il n'est pas trop tard, au contraire, c'est le bon moment. Les vaccins, qu'ils soient contre la Covid-19 ou la grippe, sont totalement effectifs au bout d'une quinzaine de jours. », avant de poursuivre : « Se vacciner, c'est à la fois se protéger, mais aussi protéger ses concitoyens, son entourage. »
Bronchiolite : le virus frappe l'ensemble de la Région
Enfin, une troisième infection touche la région depuis déjà deux semaines : la bronchiolite. « La dynamique est forte dans la région en semaine 47 avec près de 800 passages aux urgences pour bronchiolites chez les moins de 2 ans » explique le responsable à Santé publique France, avant de préciser que cet indicateur a doublé par rapport à la semaine précédente (du 13 au 19) et d'ajouter que « le nombre d’hospitalisation après passage aux urgences a augmenté de près de 80 % avec 146 hospitalisations pour la région. Et en ce début de semaine 48, cette augmentation se poursuit. »
« En somme, on constate une co-circulation active de plusieurs virus respiratoires dans la région, intense pour la bronchiolite, modérée pour le covid et débutante pour la grippe. Celle-ci entraîne une activité de soins soutenue en ville et en hôpital qui doit inviter au respect des gestes barrières et à la vaccination pour les populations les plus fragiles », Christine Saura, responsable de la Cellule Auvergne-Rhône-Alpes de Santé publique France.
Ainsi le Dr Bruno Morel poursuit : « Les gestes barrières sont prépondérants pour lutter contre la propagation des virus hivernaux. Chaque hiver, il faut retrouver les habitudes que l'on perd au cours de l'année : se laver les mains très régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, aérer les locaux et les logements ou encore porte un masque. »
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