Les cadets de la Gendarmerie développent le talent pour l’engagement

Une association récente orientée en direction de la jeunesse altiligérienne

C’est une belle aventure humaine pour laquelle ils concèdent beaucoup de leur temps. Le colonel Serge Javon et le chef d’escadron de gendarmerie Jean-François Doncarli sont à la tête, depuis environ deux ans, d’une toute nouvelle troupe de volontaires.     
Projet issu de la délicate période de confinement, et de l’isolement forcé de la population due à la pandémie de Covid-19, les « Cadets de la gendarmerie » sont nés en 2020 de la volonté du ministère de l’Intérieur de porter une attention toute particulière en direction de la jeunesse du pays.     
D’abord initiée dans le département du Rhône en direction des « jeunes en rupture », l’initiative fait des émules, essaime dans de nombreux départements et s’ouvre à l’ensemble de la jeunesse altiligérienne dès l’été 2021.  

Un engagement citoyen au sein d’une véritable promotion

La première promotion altiligérienne des cadets de la gendarmerie regroupe ainsi, dès l’été 2021, une quarantaine de jeunes entre 16 et 21 ans.    
Constitués en promotion, ces volontaires signent une « charte du cadet » et s’engagent, durant l’année en cours, à participer à de nombreuses activités civiques, sportives et culturelles.     
Constitués en association, les « Cadets de la gendarmerie » entendent ainsi promouvoir le sens civique de la jeunesse, développer son esprit citoyen au travers de projets collectifs dans les domaines de l’environnement, du sport, de la solidarité et faire découvrir l’univers de la Gendarmerie Nationale et les différentes possibilités de métiers et de recrutement qu’elle offre pour éventuellement y faire carrière ou devenir réserviste.

Au programme : stage d’immersion, sport nature et découverte des métiers de la Gendarmerie

L’immersion débute par un stage de 6 jours sur les hauteurs du plateau du Mézenc. Perchés en pleine nature, les nouveaux cadets découvrent ainsi, entre forets et montagnes, l’esprit de corps et la cohésion de groupe.     
Pour Serge Javon et Jean-François Doncarli, ce premier stage permet avant toute chose de « construire une alchimie collective ». Il est également l’occasion, entre deux activités sportives de pleine nature, de présenter les métiers de la gendarmerie : « on fait intervenir sur place de nombreux services : équipes d’intervention, cellule d’investigation criminelle, cellule de cyberharcèlement, équipes cynophiles… les jeunes entrevoient alors l’immense palette de nos missions ».

Devoir de mémoire et missions civiques tout au long de l’année

Accompagnés par leurs formateurs, de nombreux bénévoles et plusieurs réservistes opérationnels de la Haute-Loire, les cadets sont sollicités tout au long de l’année sur des journées citoyennes et certaines missions civiques.     
Participation aux différentes cérémonies commémoratives, opérations environnementales (comme lors de l’opération « nettoyage de printemps » à Polignac au mois de mars dernier), engagements mémoriels au Chambon-sur-Lignon, aide aux plus démunis via le Secours Populaire ou les Restos du Cœur… les engagements sont nombreux et, en la matière, ni l’association ni les cadets ne sont à court d’idées.     
« Nous cherchons avant tout à en faire les meilleurs adultes qui soient. Nous ne sommes pas là pour recruter mais pour transmettre des valeurs et leur apporter le goût de s’engager » argumentent ainsi les deux responsables de cette petite troupe sympathique qui a notamment reçu, à titre collectif, le prix départemental du Civisme 2022.  

Une démarche volontaire qui s’inscrit dans le dispositif du Service National Universel

En plus de répondre aux aspirations d’engagement de ces jeunes volontaires, le dispositif proposé par les « cadets de la gendarmerie » cohabite avec grande facilité avec le Service National Universel (SNU).    
Si aujourd’hui la grande majorité de la nouvelle promotion est également inscrite au SNU c’est d’abord et avant tout parce que le dispositif des cadets leur permet de valider la seconde phase de ce service national universel dite « mission d’intérêt général ». En cumulant 12 journées de missions d’intérêt général ou un équivalent de 84 heures avec les cadets, le jeune engagé peut ainsi aisément entériner la validation de son SNU.  

« Amitié, cohésion, entraide… : c’est un plaisir de faire partie des cadets de la Gendarmerie »

Chez les jeunes engagés, les retours d’expérience positifs et les témoignages de sympathie sont nombreux. Tous insistent d’ailleurs sur la cohésion et l’entraide qui règnent au sein d’une promotion de volontaires qui a su grandir et évoluer dans une véritable « alchimie d’équipe ».
Pour Louise, cette cohésion de groupe essentielle lui a permis d’avoir « envie de venir donner de mon temps pour les autres et de se sentir utile ». Camille souligne également cet « esprit d’équipe devenu capital dans sa vie de tous les jours » et qui est le « cœur de son engagement ».    
Sarah voit avant tout les cadets comme « une famille, un groupe de jeunes soudés qui ont une chose en commun : l’envie de venir en aide aux autres tout en étant solidaires ».    
Nombreux sont également celles et ceux qui, en venant aux cadets de la gendarmerie se sont découvert une vocation. Safiya est ainsi reconnaissante d’avoir pu « découvrir les nombreuses missions de la gendarmerie » alors que Sarah espère déjà « être accueillie dans un futur proche dans ce corps de métier qui la fait rêver ».    
Le jeune Paolo n’a lui qu’un seul conseil : « ne vous trouvez pas d’excuses pour tenter l’expérience, lancez-vous, tout simplement » !