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Les berges du Dolaizon menacées par la Renouée du Japon
Cette plante exotique a été introduite en France pour sa beauté. Mais, faute de prédateurs, elle chasse la végétation autochtone, détruisant ainsi l'habitat de la faune et de la flore locales.
Vous l’avez peut-être déjà croisée, notamment au bord des rivières. Ses larges feuilles et ses fleurs en été en ont fait une star des jardins botaniques et des jardineries jusqu’à un arrêté du 24 avril 2015 la classant comme invasive. Aujourd'hui, elle est interdite à la vente. La Renouée du Japon est arrivée en France par la main de l’homme. En 2017, un diagnostic sur le bassin versant de la Borne a conclu que le territoire était encore plutôt épargné, à l’exception des abords de l’agglomération du Puy-en-Velay et notamment du Dolaizon, contaminé à partir de Vals près Le Puy (sur un autre bassin, on en trouve par exemple aux Estables).
En quatre mois, la Renouée peut atteindre 2,50m
Dans ses territoires d’origine, cette plante exotique a des prédateurs et d’autres plantes qui lui font concurrence. Ce n’est pas le cas en France. « C’est tout le jeu des espèces exotiques, met en perspective Jean-Michel Chapat, technicien de rivière de l’Epage Loire – Lignon (Établissement Public d'aménagement et de Gestion de l'eau), en charge des travaux sur le contrat territorial de la Borne et de son affluent le Dolaizon, certaines espères de chez nous peuvent être envahissantes si on les exporte ailleurs ».
En absence de prédateurs naturels et étant dotée d’une vivacité exceptionnelle, la Renouée du Japon cause des dommages tant au plan des infrastructures que de la biodiversité. Au bord des cours d’eau, cette plante a tendance à prendre le dessus sur le reste de la végétation et ainsi à faire disparaître les habitats refuges de la faune aquatique. Ses grandes feuilles captent toute la lumière, privant la végétation alentour de photosynthèse. Elle augmente ainsi le risque d'érosion des berges. Les débris végétaux occasionnés peuvent aussi contribuer à obstruer les lits des cours d'eau pendant les crues.
Jean-Michel Chapat nous décrit la Renouée du Japon et ses dangers :
Depuis octobre 2020, l’Epage Loire – Lignon traite 13 foyers de Renouée le long du Dolaizon. Si vous en voyez lors de vos promenades, ne l’arrachez pas. Vous risqueriez de créer un nouveau foyer ailleurs. Ce n'est pas à votre mairie qu'il faut la signaler car les communes n’ont pas la compétence de gestion des rivières, ce sont les communautés de communes ou d'agglomération qui délèguent le travail aux Epage.
Jean-Michel Chapat nous explique comment l’Epage s’en débarrasse.
Cette action, sur trois ans, est co-financée à :
60% par l'Agence de l'eau Loire-Bretagne
25% par l'Agglo du Puy
10% par le Département de la Haute-Loire
5% par la Fédération de pêche de la Haute-Loire
Pour signaler un foyer de Renouée du Japon :
Epage Loire – Lignon
04.71.04.16.41
https://www.epageloirelignon.fr/
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1 commentaire
S' il n'y avait que "la renouée du Japon" c'eût été pas trop grave, mais attention à la faune...