Le Puy-en-Velay : rassemblement en soutien aux otages français en Iran

Une dizaine de personnes se sont retrouvées devant la préfecture pour exprimer leur solidarité et rappeler que deux otages français sont emprisonnés depuis trois ans et demi dans des conditions difficiles. Le rassemblement s’inscrit dans une initiative nationale coordonnée par l’association "Liberté pour Cécile", date lourde de sens, car c’était la date de l’anniversaire de Cécile.

Des conditions difficiles

Les participants ont brandi des pancartes pour rappeler la durée de cette détention qui n’en finit pas. À cette date du jeudi 25 septembre, cela fait désormais 1 237 jours que Cécile Kohler et Jacques Paris vivent loin de leurs familles et amis dans des conditions décrites " terrible " par les participants.

Au Puy-en-Velay, Françoise Thivillier, représentante locale de l’association « Liberté pour Cécile », explique : « Ce qu'on sait sur leurs détentions à Evin, c'est qu'ils étaient détenus dans une cellule de 8 m², couchés par terre, sous surveillance 24 heures sur 24 à la lumière électrique, une pression psychologique très forte et la possibilité de sortir trois fois par semaine pendant 20 minutes. » 

Inexorablement liés, Cécile et Jacques affrontent ces épreuves. Leurs familles se soutiennent et échangent ponctuellement avec eux, mais de manière très surveillée : « C'est en visio qu'ils gardent un lien, donc les familles voient bien qu'ils sont complètement à bout » indique Françoise Thivillier, et sont extrêmement inquiets de ne pas savoir où ils se trouvent.  

Des personnes derrière le mot otage

Jacques Paris est professeur de mathématiques à la retraite, âgé de 72 ans, soupçonné d’espionnage par l’Iran et retenu en otage depuis le 7 mai 2022, tout comme Cécile Kohler, qui était enseignante, avant d'être détenue.

Trois ans et demi ont passé et on ne sait même pas où ils se trouvent.  « Ils étaient jusqu'en juin à la prison d'Evin à Téhéran, puis la prison a été bombardée par Israël, donc ils ont été déplacés. Ce qu'on sait, c'est qu'ils sont en vie puisqu'il a quand même un contact après, mais on ne sait pas où ils sont. »

Évoqué au cours du rassemblement, Lennart Monterlos, un jeune homme de 19 ans, qui est aussi détenu depuis quelques mois en Iran. Ce Franco-Allemand effectuait un périple à vélo, quand il a été arrêté en juin dernier.

Un espoir...

Leur histoire a déjà rempli de nombreuses pages de journaux, leurs visages connus dans toute la France grâce à la détermination de leurs familles. Pourtant il est difficile d’avoir plus d’informations sur leur état de santé, et même connaître le lieu où ils se trouvent.

Cependant l'espoir renaît, suite aux échanges du Président Emmanuel Macron et du Président iranien Massoud Pezeshkian, le 24 septembre au siège de l'ONU.  Des clarifications pourraient intervenir dans les semaines à venir. Néanmoins, les participants souhaitent maintenir la pression de l’opinion publique et sensibiliser largement sur la situation de ces trois Français toujours détenus en Iran.