Le choix des libraires 2/4 : Quels romans choisir pour l'été ?

Par Clara Serrano , Mise à jour le 13/07/2024 à 15:30

Sur la plage, au bord de la piscine, sur un fauteuil ou dans le lit après une journée de vacances, rien de tel qu'un bon bouquin. Durant ce mois de juillet, Zoomdici vous propose quatre sélections, en partenariat avec des libraires du Puy-en-Velay. Voici la seconde, dédiée aux romans, avec la Maison de la Presse.

L'île haute – Valentine Goby – 8 € 90

La première histoire que nous présente Dominique, libraire chez la maison de la presse du Puy, c'est celle de Vadim, devenu Vincent Dorselles afin de cacher ses origines juives, lorsqu'il arrive en hiver 1943 dans une région de haute montagne. Parisien de douze ans, il découvre la neige pour la première fois. Son asthme explique ce voyage, mais il n'est pas la seule raison : sa mère l'a également éloigné de la capitale, car les juifs se font rafler. Le paysage que le garçon découvre va être pour lui un choc immense… 

Le mot du libraire : « Ce roman offre un véritable hymne à la montagne. Je suis ressortie enchantée par cette lecture poétique et touchante dans laquelle nous voyons comment un paysage est capable de modeler un enfant, pour peu qu'il soit entouré d'adultes bienveillants. Ce livre, c'est un regard poétique et magnifique sur un lieu, un regard respectueux sur la montagne et c'est indiscutablement, pour ma part, la première raison de l'apprécier. »

La mariée portait des bottes jaunes – Katherine Pancol – 10 € 90

Elle poursuit sa sélection avec ce roman, publié en avril 2023. Il dépeind l'histoire d'India et Louis, deux jeunes enfants qui sortent indemnes d'un accident de voiture. À la suite de cet accident, leur mère Muriel, les dépose au Château de Berléac. C'est la propriété viticole de sa famille, avec laquelle elle a coupé les ponts il y a plusieurs années. Les personnages sont chacun à leur façon exubérants, excentriques, avec des caractères différents. Au fil des chapitres, ils dévoilent leurs secrets, leurs mensonges, leurs histoires d'amour, leurs sentiments.

Le mot du libraire : « Katherine Pancol, lauréate du Prix Maison de la Presse en 2006 pour son roman "Les yeux jaunes des crocodiles" possède une écriture fluide, drôle et piquante associée à un rythme entraînant. J'ai trouvé cette saga familiale pleine d'énergie et divertissante. »

Le choix de la libraire de la Maison de la presse, au Puy. Photo par Clara Serrano

Les marins ne savent pas nager – Dominique Scali – 9 € 40

Partons cette fois à l'avventure à Ys, une île perdue dans l'immensité de l'océan Atlantique, fracturée entre la société des privilégiés protégés par les murailles de la cité, et celle des laissés-pour-compte, les riverains, soumis aux grandes marées à chaque équinoxe.

Dans cette société régie par la méritocratie, tous n'ont qu'un rêve : accéder à la citoyenneté et ainsi être à l'abri, dans la cité, pour éviter les grandes marées d'équinoxe qui détruisent et tuent tout ce qui se trouve sur les côtes.

À travers l'incroyable destin de la nageuse, Danaé Poussin, nous découvrons les us et coutumes des habitants de l'île et tout un monde s'ouvre à nous. 

Le mot du libraire : « Splendide fresque maritime dans un monde utopique où deux classes s'opposent, ce livre se lit comme un roman d'aventures, mais au fil des pages, des sujets essentiels comme les inégalités au sein de la société, la place des femmes au sein de tout système politique ou encore l'intégration sont abordés. Gros coup de cœur. »

Le bureau d'éclaircissement des destins – Gaëlle Nohant 

Archiviste depuis 25 ans en Allemagne, Irène travaille à l'International Tracing Service, le plus grand centre d'archives sur la persécution nazie. En 2016, elle est chargée de restituer des milliers d'objets recueillis à la libération des camps de concentration. Chaque objet, aussi modeste que bouleversant, renferme des secrets, une histoire, les chaos d'une existence brisée. De Varsovie à Thessalonique, Irène renoue les fils tranchés par la guerre et rencontre des vivants, éclairant le destin des victimes pour que la transmission et la vie l'emportent sur la tragédie. Et tout en menant l'enquête, elle se découvre de nouveaux horizons. 

Le mot du libraire : « L'auteure nous entraîne dans une enquête haletante où chaque objet a une histoire et lève le voile de destinées aussi tragiques qu’émouvantes. Un roman tout à fait bouleversant, éprouvant et déroutant. »

Indépendance – Javier Cercas – 10 € 70

Après "Terra Alta" L'inspecteur Melchor, ancien délinquant est appelé à Barcelone pour enquêter sur une affaire de chantage contre la maire de la ville. La diffusion d'une sextape, enregistrée pendant ses années d'étudiante au cours d'une soirée très arrosée, pourrait mettre un terme à la carrière de cette populiste au discours xénophobe.. 

Le mot du libraire : « "Indépendance" est un roman furieux qui brosse un portrait sans fard des élites politiques et économiques barcelonaises. L'auteur sait entretenir le suspense tout au long de son roman tout en livrant une analyse assez fine d'un mouvement régionaliste qui flirte avec le populisme. »

 

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