Le centre de périnatalité en péril à Brioude : les syndicats se mobilisent
Par Hélène Depailler
, Mise à jour le 01/03/2025 à 12:00
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Photo par Zoom d'ici
Cette structure hybride, qui compte pas moins de 2 000 consultations par an est menacée de fermeture partielle. Les syndicats CGT FO appellent les brivadois à se mobiliser pour protéger leur service. Ils ont choisi la journée du 8 mars, qui symbolise les droits des femmes, pour organiser une manifestation devant l'hôpital de Brioude.
"Brioude a été la première à se doter d'un centre de périnatalité" affirme Myriam Chevalier, syndiquée CGT.
Suite à la fermeture de la maternité de Brioude en 1998, un centre de périnatalité et un centre de planification avaient été créés pour suivre la santé des femmes et des enfants. Ce service devait être rattaché au centre hospitalier d'Issoire qui conservait sa maternité. "Brioude a été la première à se doter d'un centre de périnatalité" affirme Myriam Chevalier, syndiquée CGT.
1998 : la maternité de Brioude fermait
Aujourd'hui deux personnes travaillent dans cette structure : une sage-femme et une auxiliaire de puériculture. Ces deux agents assurent l'ouverture 5J/7 du service et enregistrent plus de 2000 passages par an.
Des missions qui touchent la santé au sens large
Frottis, prévention et contraception, dépistage de maladies, sexualité, préparation à l'accouchement, surveillance de la grossesse, suivi post-accouchement, rééducation du périnée, ateliers bien-être pour les femmes enceintes et bébés sont les principales tâches de ces deux professionnelles de santé. Un gynécologue et un pédiatre dispensent régulièrement des consultations régulières dans ce centre.
"Nous n'avons qu'un seul gynécologue à Brioude, une sage-femme à mi-temps et pour l'instant pas de pédiatre" déplore la secrétaire CGT.
Le suivi de grossesse : une des missions du centre de natalité de Brioude
Photo par pixabay
Une décision purement budgétaire
En raison d'un déficit, la direction d'Issoire et de Brioude ont envisagé la fermeture partielle du service pour passer à deux jours et demi par semaine d'ouverture. "Le personnel nous a alertés suite à cette annonce. Suite à cela, plusieurs réunions ont eu lieu avec le directeur de l'hôpital et le président du Conseil de surveillance, Jean-Luc Vachelard, ainsi qu'avec le personnel et les organisations syndicales. Le directeur du centre hospitalier nous a ainsi dit qu'il allait rencontrer l'Agence Régionale de Santé pour solliciter des financements supplémentaires pour ce service." explique la CGT.
"Le directeur du centre hospitalier nous a ainsi dit qu'il allait rencontrer l'Agence Régionale de Santé pour solliciter des financements supplémentaires pour ce service." explique la CGT.
Fin 2024 : l'hôpital d'Issoire annonçait sa rénovation complète
Photo par ZoomDici
Un impact sur la santé des femmes et des enfants
La fermeture même partielle d'un tel centre entraînerait selon la CGT une fuite de patientèle ou pire un choix de ne pas se faire soigner pour beaucoup de femmes et enfants. "Excepté ce centre, nous n'avons qu'un seul gynécologue libéral sur Brioude, une sage-femme à mi-temps et pour l'instant pas de pédiatre." déplore Myriam Chevalier.
"En raison d'un déficit, la direction d'Issoire et de Brioude ont envisagé la fermeture partielle du service" indique Myriam Chevalier.
Les syndicats comptent sur une mobilisation générale
Les syndicats seront donc présents sur le marché pour distribuer des tracts samedi 1er mars. Ils appelleront ainsi les brivadois à une manifestation devant l'hôpital de Brioude, samedi 8 mars à 11h, pour soutenir le Centre Périnatal et le Centre de planification.