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Laurent Wauquiez veut placer la Haute-Loire "au coeur de la grande région"
La Haute-Loire occupe un rôle presque de pivot dans la future grande région, elle est bien centrée et la liste "Wauquiez 2015, un nouveau souffle pour notre région" entend bien placer la Haute-Loire au coeur de la collectivité.
C'est d'ailleurs très symboliquement que la presse de Haute-Loire était conviée ce vendredi à l'intersection entre les routes nationales 88 et 102, alors qu'il s'engage, s'il est élu, à financer les travaux routiers (hors compétence de la région). Un carrefour également entre le nord et le sud du département, entre l'est et l'ouest.
C'est aussi pour le député-maire du Puy un symbole car se trouve à quelques kilomètres une zone d'activité "où l'on a installé l'une des plus grandes entreprises de Haute-Loire" (lire), aime-t-il rappeler, soulignant qu'il s'agit d'un "travail d'équipe".
"Un président de chez nous"
Premier argument de l'équipe de Laurent Wauquiez pour cette campagne en Haute-Loire : "un président de chez nous" (sic), alors que les chefs de file des autres partis sont tous issus de métropoles. Un argument très largement développé par le député-maire du Puy et ses collistiers, qui insistent : "notre liste n'est pas celle d'un parti politique, elle est avant tout celle de la Haute-Loire". Les têtes de listes altiligériennes des autres partis apprécieront.
Dans la continuité, la liste de Laurent Wauquiez martèle que la Région Auvergne (PS) s'est mal occupée de la Haute-Loire ces dernières années. "C'est une occasion historique pour notre territoire", assure la liste de la droite et du centre, et le chef de file de compléter : "c'est une chance, pour que l'on ne soit pas oubliée comme ça l'a trop souvent été. Je veux placer la Haute-Loire au coeur de la grande région".
----Pas de hausse d'impôts
Parmi les engagements phares de la liste de la droite et du centre, on relève pêle-mêle : "zéro hausse d'impôts sur la durée du mandat", le pacte "une entreprise-un apprenti", l'élargissement de la vidéoprotection, ou encore un plan pour le maintien à domicile des personnes âgées.-----Reprendre la main sur le financement des routes
Parmi les grands projets portés par la liste, il y a celui des chanteris routiers, qui n'est pourtant pas la compétence de la région. "L'Etat ne nous aidera pas", assure le secrétaire général Les Républicains, "je veux faire avancer et concrétiser les dossiers de la RN 102 et de la RN 88, et la grande région pourra le faire".
Il estime ces deux chantiers à "environ 150 millions d'euros, donc tout à fait abordables pour les trois milliards d'euros de budget annuel" escomptés de la future grande région. Mais si on le fait en Haute-Loire, il faut alors s'engager à financer des routes aux quatre coins de la région ? "On le fera en priorité pour les départements ruraux", nous répond-on. Quel sera alors le budget ? C'est une autre question.
Préférence régionale et circuits courts
Défendre la ruralité, c'est l'un des autres axes de campagne en Haute-Loire. Laurent Wauquiez veut "remettre des produits de Haute-Loire dans les assiettes de nos cantines, comme on le fait au Puy, et aussi dans les assiettes de nos maisons de retraite". La désertification médicale est également "un très gros problème chez nous et dans la future région, on pourra nouer des partenariats". Il s'engage aussi à "lutter contre la fracture numérique en permettant à tout le territoire d'être connecté".
----Le transport doit rester en Haute-Loire
"On veut rendre au Département des compétences, comme le transport", déclare Marie-Agnès Petit, en deuxième position sur la liste de Haute-Loire, "car c'est aussi un enjeu économique pour notre territoire et nos transporteurs". On estime qu'environ 1 000 emplois sont concernés (mais pas 1 000 équivalent temps plein).-----Sur le champ de l'emploi et de l'économie, il persiste et signe : "on va instaurer la préférence régionale pour les marchés publics, c'est bien autorisé par le code des marchés publics et croyez-moi, on va amener des chantiers", ajoute-t-il. Et en guise de conclusion et pour mettre l'eau à la bouche de ses électeurs, il lance : "j'ai aussi de grandes nouvelles pour l'emploi en Haute-Loire à vous annoncer pour très bientôt". Avant le premier tour ?
Trois questions à Laurent Wauquiez, candidat à la présidence de la future grande région
- Placer la Haute-Loire au coeur de la future grande région, c'est le leitmotiv pour cette campagne localement, mais concrètement qu'est-ce que ça signifie ? Et comment faire quand on sait que notre département ne pèse même pas 4 % du poids électoral et démographique de cette future grande région ?
- Comment convaincre les autres départements qu'il faut aider la Haute-Loire ? Comment défendre la ruralité face aux grandes métropoles de cette future collectivité ?
- Quels sont les grands défis de ce mandat ? La ruralité ? L'emploi ? Les routes ?
Une liste davantage LR que UDI
La liste est représentative du territoire de la Haute-Loire, avec des élus de l'est, du nord, du sud et de l'ouest du département. Professionnellement, les engagements sont divers et variés, de l'agriculture au social, en passant par l'économie.
On retrouve parmi les huit noms deux conseillers régionaux sortants, des élus d'expérience et d'autres plus jeunes (la moyenne d'âge est de 44 ans). Enfin, d'un point de vue politique, la moitié ne présente pas d'engagement clair et un membre (Michel Chapuis) est le Président de l'UDI de Haute-Loire, dans une liste majoritairement affiliée au groupe Les Républicains (LR).
- Voici le détail de la liste :
- Laurent Wauquiez, député-maire du Puy-en-Velay, secrétaire général Les Républicains (LR), 40 ans
- Marie-Agnès Petit (LR), conseillère régionale sortante et conseillère départementale, 53 ans
- Jean-Pierre Vigier, député-maire (LR) de Lavoûte-Chilhac, 46 ans
- Isabelle Valentin, maraîchère, conseillère régionale (LR), 53 ans
- Michel Chapuis, directeur d'établissement social, adjoint au maire du Puy-en-velay, Président de l'UDI de Haute-Loire, 60 ans
- Caroline Di Vincenzo, assistante dentaire, adjointe au maire de la Chapelle d'Aurec, 31 ans
- Gilles Da Costa, directeur d'organisme de logement, conseiller municipal à Brioude et conseiller communautaire, 46 ans
- Marie-Laure Mugnier, agent de développement rural, conseillère départementale, 28 ans
Maxime Pitavy
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