De l’envol d’un rêve à l’épopée pirate aux Établissements Sainte-Marie
La Bronchiolite en phase épidémique dans la région
Ce 27 novembre, Santé publique France a publié son bulletin hebdomadaire concernant la propagation des infections respiratoires. Parmi les informations transmises, celle du passage en phase épidémique de la bronchiolite, dans cinq régions françaises, dont Auvergne-Rhône-Alpes.
La Bronchiolite est une infection respiratoire aiguë atteignant les bronchioles, ou petites bronches. Elle est principalement liée au VRS, le virus respiratoire syncytial, qui provoque l'inflammation des parois des bronchioles, et une augmentation des sécrétions responsables d'un phénomène d'obstruction, provocant la toux.
Elle atteint en particulier les nourrissons (jusqu'à deux ans) et se caractérise par une gêne respiratoire, avec toux et respiration rapide et sifflante. Elle dure en moyenne dix jours et est le plus souvent bénigne. Mais il est important de la soigner puisque très contagieuse, elle peut en revanche être dangereuse pour les très jeunes enfants et les bébés de moins de deux mois, allant parfois jusqu'à l'hospitalisation.
Cinq régions en phase épidémique
Face à l'importante et rapide propagation de la maladie, Santé Publique France effectue chaque semaine, en cette période, un rapport épidémiologique, comprenant également un état des lieux de la grippe, et du Covid-19.
Le résultat en semaine 47, rapporté le 27 novembre, est sans appel : « Dans l'Hexagone, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur passaient en épidémie en S47. L’Île-de-France et les Hauts-de-France étaient déjà en épidémie. Dans les départements et régions d’outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique étaient en épidémie depuis la semaine 43 et la Guyane depuis fin juillet. »
L'établissement indique : « Augmentation de la grande majorité des indicateurs. Les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite étaient en augmentation en ville comme en milieu hospitalier. (...) D'autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites continuent de circuler actuellement dans l’Hexagone, en particulier des rhinovirus/entérovirus. »
Une situation assez courante, mais qui nécessite tout de même une prévention.
« Beaucoup de personnes transportent le virus et sont contagieuses sans le savoir que ce soit par leurs sécrétions des voies respiratoires ou par contact direct ou indirect » Santé publique France
Santé publique France prévient les parents et les adultes au contact de jeunes enfants, et explique que plusieurs actions peuvent être réalisées pour limiter les risques de transmission. À commencer par la prise de traitements préventifs.
« Pour réduire les risques de transmission et de formes sévères de la bronchiolite, trois traitements préventifs sont proposés pour les femmes enceintes et les nourrissons au sein des établissements de santé et en ville chez votre médecin, votre pédiatre ou votre sage-femme. Les nouveau-nés peuvent bénéficier des traitements par anticorps monoclonaux dès leur naissance avant leur sortie de maternité ou lors d'une hospitalisation en service pédiatrie ou néonatalogie afin d'être protégés avant le début de la saison épidémique. »
Les fameux gestes barrières
Comme pour beaucoup de maladies virales respiratoires, les gestes barrières sont un bon moyen d'endiguer la propagation. « Pour freiner efficacement la circulation du virus, une action combinée, associant traitement préventif et gestes barrières, est toutefois nécessaire. Durant la saison épidémique, les familles et proches au contact de nouveau-nés sont invités à appliquer des mesures de protection pour limiter les risques de transmission à ces publics fragiles, particulièrement exposés aux microbes circulant notamment l'hiver. »
L'établissement de santé préconise ainsi de se laver les mains et celles de son enfant régulièrement, limiter la fréquentation par son nourrisson ou jeune enfant des lieux confinés et publics, ne pas partager les biberons, sucettes, couverts non lavés, aérer les pièces de son domicile au moins dix minutes par jour, nettoyer régulièrement les objets avec lesquels le nourrisson est en contact, éviter les contacts rapprochés du nourrisson notamment avec les jeunes enfants et limites les visites au cercle des adultes très proches et non-malade.
Comment réagir ?
Si malgré tous les gestes préventifs, l'enfant est atteint de la maladie, certains gestes à adopter peuvent favoriser la guérison : désencombrer le nez du nourrisson, coucher le bébé sur le dos, à plat, fractionner l'alimentation, aérer la chambre, ne pas exposer l'enfant à la fumée du tabac.
Il est par ailleurs préférable de consulter un médecin si le nourrisson est âge de moins de 6 semaines, s'il s'agit d'un ancien prématuré de moins de trois mois, s'il est déjà atteint d'une maladie respiratoire ou cardiaque, s'il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs ou vomit systématiquement, s'il présente un fièvre très élevée ou mal toléré, ou encore s'il développe une gêne respiratoire et une respiration beaucoup plus rapide que d'habitude.
Enfin, certains cas peuvent nécessiter la mobilisation du Samu. Il est recommandé d'appeler le 15 si l'enfant fait des pauses respiratoires, si sa respiration devient lente et qu'il reste très gêné pour respirer, s'il fait un malaise, s'il ne réagit plus, est très fatigué, dort tout le temps, geint, si sa bouche devient bleue, ou encore s'il refuse de boire ses biberons ou de prendre le soin.
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