Gros succès pour la Fête de la bio à St-Germain

70 exposants. 40 producteurs et artisans-transformateurs de produits alimentaires biologiques. Une dizaine d’associations. Et des milliers de personnes. La Fête de la bio, 23ème du nom, aidée par le soleil perché dans le ciel depuis des jours, a vu défiler un très dense public en ce dimanche du 8 octobre.

Pains, produits laitiers, viandes, miels, bières, légumes...la cité des « ventres rouges » (appelée ainsi de part ses montagnes d’argiles qui ponctuent son large territoire) est devenue l’épicentre du bio. Ici sont mis à l’honneur les produits sans chimie, sans engrais et sans ces obscures molécules qui parsèment les produits issus des grands groupes, dans ces derniers où l’argent importe plus que la bonne santé des artisous sur les fromages de pays.

« Nous devons les informer pour leur expliquer ce que sont les piliers du bio »

« C’est ça l’ADN de notre évènement, souligne Hervé Fayet, agriculteur bio depuis 1995 à Yssingeaux, Président d’Haute-Loire Biologique et organisateur de la Fête du bio. Nous savons que notre production est l’avenir depuis tout le temps, finalement. Et cette conviction est devenue plus évidente encore dans ce contexte de changement climatique ».

Il poursuit : « Il nous faut défendre cette agriculture en trouvant des consommateurs. Pour cela, nous devons les informer pour leur expliquer ce que sont les piliers du bio ».

« Un produit exporté comme les viandes d’Amérique du sud ou de Nouvelle Zélande peut faire trois ou quatre fois le tour de la planète avant d’atterrir dans nos assiettes. Nous, il passe directement du producteur aux consommateurs lors des marchés dans les villes et villages. » Herve Fayet

« L’utilisation des engrais fait que les plantes consomment trois à quatre fois plus d’eau »

D’après Hervé Fayet, et malgré le fait que l’humanité a finalement mangé bio pendant 7 000 ans jusqu’à l’avènement des pesticides et de la production industrielle, le bio est un mode de production qui a été inventé dans les années 1970.

« Tout un tas d’agriculteurs ont refusé d’utiliser la chimie pour faire pousser des tomates ou nourrir leurs animaux, explique le Président d’Haute-Loire biologique. Parce que pour eux, et pour nous aujourd’hui, cette façon de procéder détruit l’eau, une ressource qui non seulement disparaît à un rythme très inquiétant mais devient de moins en moins qualitative. L’utilisation des engrais fait que les plantes consomment trois à quatre fois plus d’eau. Et une agriculture bio ne la pollue pas ».

« Un agriculteur va mettre entre six mois pour certaines exploitations et trois ans pour d’autres pour passer d’une production conventionnelle en production bio ». Herve Fayet

« Le Bio est l’avenir depuis longtemps. Il faut juste que les gens en prennent conscience »

À la question de savoir si le label Bio est fiable, Herve Fayet répond : « Chaque agriculteur ou éleveur engagé dans une production bio doit suivre un cahier des charges très précis. Et ce qui fait notre grande fierté, c’est le système de contrôle ! »

Il précise : « Nous avons deux audits par an sur les exploitations où sont épluchés les tableaux comptables, les stocks, les analyses, les cultures, l’état des animaux, la nourriture…Évidemment, ça coûte un peu cher aux producteurs. Mais c’est grâce à ça que l’on peut garantir une traçabilité infaillible de nos produits aux consommateurs ».

Il résume avec ces mots : « Le Bio est l’avenir depuis longtemps. Il faut juste que les gens en prennent conscience ». La prochaine Fête de la bio, organisée par Haute-Loire biologique, se tiendra durant le mois de mai 2024, à Langeac.