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Deux policiers blessés en marge de la manifestation contre le loup
Les services de l'Etat ne peuvent que déplorer cet incident. Une délégation d'agriculteurs, accompagnés des deux députés de la Haute-Loire Laurent Wauquiez et Jean-Pierre Vigier, a été reçue en préfecture en fin de matinée ce lundi.
"Nous avons eu une discussion franche et constructive", relate Clément Rouchouse, le secrétaire général de la préfecture, "nous ne pouvons que déplorer ce débordement qui a eu lieu en marge de la manifestation de la part de quelques agriculteurs, ça ne fait pas avancer les choses".
La première attaque de loup depuis près d'un siècle
Les services de l'Etat ont formellement confirmé ce lundi matin à la presse que l'attaque qui avait décimé plusieurs brebis à Saint-Etienne-du-Vigan (lire), à la pointe Sud du département, était bien l'oeuvre d'un loup, avec une certitude absolue. Les résultats des analyses ont été rendues ce week-end et ne laissent aucune place au doute.
"On a effectivement eu une attaque de loup", a commenté Clément Rouchouse, "les faits sont avérés". Il s'agit de la première attaque d'un loup en Haute-Loire depuis près d'un siècle, puisqu'il avait été chassé du territoire dans les années 1920.
Brebis et manifestants s'invitent en préfecture
La délégation est ressortie de la préfecture vers midi et dans la demi-heure qui a suivie, un groupe d'agruiculteurs s'est introduit par la force dans la cour latérale de la préfecture.
Le portail d'entrée a été forcé et de nombreux manifestants sont venus interpeller les représentants des services de l'Etat. Une petite vingtaine de berbis est également venue paître à côté des places de parking des fonctionnaires de la préfecture de Haute-Loire.
Deux policiers blessés, des poursuites envisagées
Lorsqu'ils ont vu les manifestants forcer le portail d'entrée, les forces de l'ordre ont tenté de s'interposer. Au cours de l'altercation, deux agents de police ont été blessés, principalement au niveau des avants-bras. Les blesures semblaient légèers même si l'un d'eux a tout de même été évacué en direction de l'hôpital Emile Roux du Puy-en-Velay.
Les services de l'Etat n'excluent pas d'éventuelles poursuites face à ces débordements, pour la dégradation d'un bien public. Les deux policiers blessés devraient également porter plainte.
Pas d'abattage autorisé pour l'instant
Rappelons que les manifestants demandent l'autorisation d'abattre le loup en Haute-Loire, alors qu'il s'agit d'une espèce protégée par les conventions internationales. Seuls des cas de figure bien particuliers peuvent permettre une dérogation autorisant son abattage, mais la préfecture de Haute-Loire n'en est pas là pour l'instant.
Ce mardi après-midi, plusieurs experts, en provenance de la région Rhône-Alpes, seront reçus en préfecture pour une réunion exceptionnelle. Les mesures à adopter pour faire face à la présence du loup aux confins du département seront alors définies. Mais avant d'arriver à l'abattage, l'ultime recours, il faudrait bien d'autres attaques...
Abattre le loup est un délit sévèrement puni
Plus tôt dans la matinée, la FDSEA et les JA 43 ont annoncé qu'ils étaient prêt à remettre une récompense de 1 000 euros pour le premier loup tué en Haute-Loire... une bien maigre récompense par rapport à la peine encourue pour le délit sur notre territoire, en l'occurence la destruction d'une espèce protégée, pouvant aller jusqu'à 150 000 euros d'amende et sept ans d'emprisonnement.
Maxime Pitavy
>> Un reportage complet et en vidéo sur la manifestation de ce lundi matin sera prochainement en ligne sur Zoomdici.fr.
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