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Décathlon sommé de "prendre de bonnes résolutions"
Dans un communiqué envoyé à la presse locale, l'association PAZ (Projet animaux Zoopolis) raconte pourquoi elle a demandé au magasin ponot de la chaine Décathlon de "prendre de bonnes résolutions". Ce qu'elle vise ? La vente de poissons vivants pour la pratique de la pêche au vif.
« Belles fêtes de fins d'année », « Meilleurs voeux », « Bonne santé », etc. Les cartes de vœux sont généralement positives, chaleureuses et encourageantes pour la nouvelle année. Mais cette fois, celle adressée par l'association PAZ à plusieurs magasins Décathlon, dont celui du Puy-en-Velay dénote.
L'association qui intervient sur l'ensemble du territoire national en faveur de la protection des animaux avait cette année un message tout autre pour le magasin d'équipements sportifs : « Ready to change ? Ça n'est plus possible en 2025 », lit-on à l'avant et à l'arrière du dépliant, faisant référence au slogan de la marque : « Ready to play ? »
À l'intérieur, les militants s'adressent aux différentes directions des magasins : « Bonne année 2025 ! Cher Décathlon, c'est l'heure de prendre de bonnes résolutions. Parce que les poissons et les crabes sont des êtres sensibles, arrêtez de les vendre pour la pêche au vif. En vous remerciant par avance. Bien cordialement, l'équipe de PAZ. »
La pêche au vif, c'est quoi ?
La pêche au vif est une pratique de pêche qui consiste à utiliser un animal vivant, crustacé ou poisson, comme appât. Interdite dans plusieurs pays européens, elle reste autorisée en France, avec certaines espèces.
Contactée par téléphone, Audrey Dubois, chargée de campagne, explique la position de l'association : « Nous avons envoyé ces cartes aux magasins qui commercialisent encore ces appâts vivants, pour leur demander simplement d'évoluer pour 2025. »
Elle poursuit ainsi avec des mots particulièrement durs : « Il s'agit d'une pratique extrêmement cruelle, qui consiste à utiliser un poisson vivant comme appât, en lui transperçant la bouche ou le dos, pour le jeter à l'eau et attirer un carnassier. »
« L'appât peut souffrir pendant des heures », Audrey Dubois, association PAZ
Pour l'association, cette pratique implique la souffrance de l'animal utilisé comme appât : « L'appât peut souffrir pendant des heures (avant d'être dévoré, Ndlr). Les connaissances scientifiques disponibles aujourd'hui montrent que ce sont des êtres sensibles, qui ressentent des émotions et de la douleur. À notre sens, ce n'est pas acceptable de faire souffrir des animaux juste pour un loisir ».
Elle rappelle d'ailleurs la législation d'autres pays frontaliers, comme l'Allemagne et la Suisse qui, d'après elle, interdisent la vente de ce type d'appâts. « On aimerait qu'il y ait, en France, une réglementation, mais en attendant, Décathlon a une part de responsabilité puisque c'est la seule grande enseigne de vente d'équipements de sport généraliste qui vend des poissons vivants et qui alimente cette pratique. »
« Depuis plusieurs années, Décathlon est engagé dans la recherche, le développement et la vente de leurres de haute qualité, offrant des alternatives de plus en plus efficaces à la pratique traditionnelle de la pêche aux vifs », Décathlon France
Contactée par zoomdici, le service presse de la chaine de magasins explique : « Depuis plusieurs années, Décathlon est engagé dans la recherche, le développement et la vente de leurres de haute qualité, offrant des alternatives de plus en plus efficaces à la pratique traditionnelle de la pêche aux vifs. Respectant la liberté de choix de nos clients, nous les informons sur les avantages environnementaux des leurres et les encourageons à envisager ces options dans le cadre de leurs activités de pêche. Pour être durablement ancrée dans les pratiques, nous sommes convaincus que cette transition requiert une approche progressive et pédagogique. »
Et de poursuivre : « Concernant la pêche aux crabes (et plus généralement les esches et appâts), qui est une pratique réglementée, utilisée notamment pour le surf-casting et qui se pratique en bord de mer, sur la côte, depuis la plage, les digues ou les rochers ; Décathlon commercialise ces esches dans certains de ses magasins pour répondre à la demande locale et a engagé, en parallèle avec ses équipes de conception, une démarche d’innovation pour une transition vers des aliments naturels sans impact sur la biodiversité. »
La direction du magasin ponot n'a, elle, pas souhaité répondre, et a affirmé n'avoir reçu aucune carte de ce type au moment de notre appel, le 31 décembre.
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