Colère agricole : actions coup de poing de la Coordination Rurale
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Début du nettoyage de la décharge de Costaros, plus d'un an après
Il est près de 16 heures ce lundi 19 novembre 2018 et la première journée de labeur touche à sa fin pour les travailleurs en insertion qui s'activent près de l'ancienne décharge de Costaros, au lieu-dit les Quairais. Depuis 9 heures du matin, ces derniers ramassent les détritus qui jonchent le cours d'eau en aval de l'ancien lieu de stockage de déchets.
Des travailleurs en insertion pour le ramassage
Enfouie en 1989, la décharge a été remise au jour par les pluies diluviennes qui se sont abattues en juin 2017 dans le secteur. Les plastiques et autres détritus s'étaient alors répandus sur près de 2 km en aval, le long du cours d'eau. Dans un élan de solidarité, les habitants de la commune avaient d'abord envisagé de le nettoyer eux-mêmes. Mais ils y avaient finalement renoncé après la découverte de plaques de fibrociment contenant de l'amiante.
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Après un délai de plus d'un an, le temps de réaliser une phase d'étude du terrain et de trouver des financements, il a été décidé de confier les travaux de ramassage à des salariés de cinq chantiers d'insertion de Haute-Loire. A compter de ce lundi 19 novembre, différentes équipes se relaient sur place. "Je vais faire tourner mes salariés sur le projet parce que c'est un beau travail de sensibilisation à la question des déchets", explique Sylvain André, encadrant d'une équipe des Ateliers de la Bruyère de Saugues. Embauchés en CDDI (contrat à durée déterminée d'insertion) de 26 heures par semaine, ceux-ci sont rémunérés au SMIC.
Travail fastidieux mais pédagogique
"Ce n'est pas un travail marrant, surtout avec les températures en ce moment", admet leur responsable. A force d'avoir piétiné toute la journée dans le cours d'eau pour ramasser des déchets, les travailleurs d'insertion ont les doigts et les pieds engourdis par le froid. Mais tous sont encore visiblement d'excellente humeur. Au cours de cette première journée, ils ont nettoyé une centaine de mètres de terrain le long du cours d'eau. Placés 300 mètres en contrebas de la déchetterie, ils avancent progressivement. Une autre équipe, qui a commencé en amont, opère dans le sens inverse, si bien que tous devraient se rejoindre. Ce premier tronçon, qui constitue la partie la plus facile, devrait être finalisé d'ici une quinzaine de jours. Il en reste deux autres en aval, où la quantité de déchets visibles est nettement plus impressionnante. Un premier contrat de 100 jours a été offert aux chantiers d'insertion pour réaliser cette tâche. "Il faudra sûrement beaucoup plus de temps que ça pour en venir à bout", s'accordent à dire les deux encadrants présents sur place.
Des restes d'amiante
Munis de bottes anti-perforation et de gants, les ramasseurs s'affairent à récupérer les détritus encore visibles, mais aussi ceux cachés dans la végétation. Plus d'un an après l'inondation des lieux, celle-ci a eu le temps de repousser et la terre de recouvrir les lieux. Certains déchets, comme ceux de type pharmaceutiques, nombreux, sont à manipuler avec précaution. Une entreprise a procédé au désamiantage du site, mais il reste tout de même quelques plaques de fibriciment. "Dans ce cas, la consigne est de ne pas y toucher, on se contente de les signaler par des piquets", explique Sylvain André. Une fois récoltés, les déchets sont placés dans une benne, que récupère l'entreprise Vacher de Polignac. À charge pour elle d'en assurer le tri et le recyclage.
E.R.
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