De Ferme en ferme ... du coté de Rosières

, Mise à jour le 28/04/2024 à 08:30

Pour l'édition 2024 "De ferme en ferme" Zoomdici a pris la direction de Rosières pour y rencontrer des passionnés de leurs métiers, dans des domaines très différents. C'est au village de Rougeac qu'ils nous on accueillis.

Pour l'édition 2024 De Ferme en Ferme, il y en avait pour tous, du fromage et autres produits laitiers, des ovins de différentes races élevés pour leur viande ou leur lait, du savon aux lait d’ânesses, des petits fruits rouges et des confitures, du miel, de la verveine, de la farine, des plantes aromatiques .... De Ferme en ferme est organisé par le Comité de Développement Agricole Yssingelais en partenariat avec la chambre d’agriculture.

De la Verveine aux plants de légumes

"Fleurs de Verveine " est née de l'attachement à leur terre natale de Gilbert et Nicole.  Ils s'installent d'abord à Rosières et  co-cré le GAEC des milles et une fleurs à Taulhac avec en tête la production de

38 fermes

Créé il y a 30 ans "De ferme en ferme" est devenu un événement majeur dédié à l’agriculture durable. Celui-ci se déroule chaque année le dernier week-end d'avril.

leur plante fétiche : la verveine.
Dix ans plus tard (2009) fort de leur expérience le GAEC "Fleurs de Verveine" voit le jour avec une serre de 800 mètres carrés construite de façon éco-responsable, tout est déjà réfléchi pour minimiser la consommation d’énergie, la serre est tempérée quand c'est nécessaire avec une chaudière au bois, alimentée par des déchets de charpente. Ils choisissent aussi de s'installer en bio.
Depuis trois ans leur fils Florent a rejoint l'entreprise familiale aussi enthousiaste que ses parents, il nous précise " On faisait uniquement de la feuille séchée de verveine à destination de l'infusion et ce qui a réellement changé, c'est toute la partie transformation donc aujourd'hui on fabrique des biscuits, de la liqueur, des sirops, des bonbons et même des chocolats pour Noël."

Forent, Nicole et Gilbert Photo par GP

Est ce difficile de cultiver des plants de verveine proche du Pertuis ?  Florent répond " La Haute-Loire, c'est quand même un climat qui reste assez particulier. On l'a vu sur la dernière semaine où on peut avoir un été sur un weekend et puis trois jours après se manger de la neige.  La verveine, c'est une plante qui reste assez rustique, qui craint le gel, mais nos serres sont hors gel sans utiliser de chauffage. En fait quand on a des grosses gelées pendant l'hiver, c'est qu'on est souvent dans des temps clair, c'est à dire que c'est pas nuageux. Donc en fait le soleil arrive très vite le matin et ça permet de monter en température la serre très rapidement. il faut vraiment 48 heures de gel pour la faire mourir."

En agriculture biologique il faut prévenir les apparitions éventuelles de maladies qui seraient quasi impossible à traiter. La grande serre est donc gérée de manière précise. Les capteurs de vent, de pluie et de température permettent à la serre de s'autogérer en ajustant automatiquement ses conditions internes. Ainsi la serre régule ses ouvertures en réponse au temps extérieur. La structure haute favorise également la circulation de l'air pour prévenir l'accumulation d'humidité et réduire les risques de maladies ou d'infestation par des nuisibles tels que les pucerons.

Les visites de la serre s'enchainent non stop et certains achètent des plantes comme  Chloé et Cécilia qui gère une ferme équestre.

Chloé et Cécilia qui adorent les plantes Photo par GP

Jean Louis Cottier une ferme autonome

A moins d'un kilomètre de notre première visite, on retrouve une ferme typique telle qu'on l'imagine en haute loire, une exploitation de ... vaches laitières bien entendu. Mais le propriétaire des lieux (là aussi une affaire familiale intitulé le Gaec de l'artisou) c'est Jean Louis Cottier, un agriculteur qui a fait le choix il y a longtemps d'être autonome. " On a une cinquantaine de vaches laitières plus une quarantaine de génisses qu'on élève pour assurer le renouvellement du troupeau. Le but de la ferme c'est d'être en autonomie autant au niveau des céréales qu'au niveau des fourrages. "

Pour parvenir à cette autonomie le Gaec de l'Artisou s'est doté d'un système en vrac, l’herbe est d’abord pré-fanée au champ ce qui limite les pertes de feuilles. L’herbe est ensuite déposée sur des caillebotis, dans trois immenses cellules équipée de ventilateur pulsant de l’air de bas en haut. Au bout de 3 à 5 jours, le foin est complètement sec.
 

L'un des trois silos

" On a une solide expérience dans le domaine de l'agriculture biologique et pour rien au monde on reviendrait en arrière "

La ferme s'étend sur 130 hectares avec un relief pas toujours facile comme le reconnait Jean Louis Cottier. Avant le passage en bio en 2007, la ferme était déjà dans un système relativement extensif à cause du relief, comme près du ravin de Corboeuf.
Les rendements à l'hectare sont moins élevés, mais la ferme s'est bien adaptée "on peut avoir, on va dire des années bonnes et des fois des années un peu moins bonnes, mais on peut s'en accommoder et on a quelque chose qui est assez constant dans le temps pour pouvoir nourrir le troupeau. On a une solide expérience dans le domaine de l'agriculture biologique, et pour rien au monde on reviendrait en arrière parce que pour nous, on peut pas concevoir de travailler autrement. On pourrait jamais revenir à l'utilisation de produits chimiques."

 

Un tiers de la production laitière est transformé en fromage, et vendu sur les marchés d'Yssingeaux Rosières et Saint Germain Laprade. Le reste est vendue sous forme de lait à des coopératives.
 

Enzo, Louna, Malo, Loan, Ludo, Lucie, Romain et Lorie de Rosières Photo par GP

 

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