Cuisine collective : quand l’inflation met les pieds dans les plats

Durant le Conseil de l’Agglomération du Puy-en-Velay qui s’est déroulé jeudi 14 décembre, l’épais dossier de la Cuisine-en-Velay est repassé sur la table des élus communautaires. Au menu, deux plats de résistance. La création d’une nouvelle entente intercommunale et l’adoption des nouveaux tarifs des repas servis dans les établissements tels que les écoles et les centres de loisirs.

La durée de cette nouvelle entente est de 4 ans. Mais chaque collectivité aura un droit de sortie après une durée d’engagement de 2 ans et avec un préavis de 6 mois

Une alliance XXL

Depuis 2019, la Cuisine-en-Velay reposait sur une gestion mutualisée avec des communes de la couronne ponote et l’Agglo. Celle-ci va déguster son dernier « digeo » le 31 décembre 2023 avant de passer la main à une forme de partenariat similaire.

La nouvelle entente liera les communes du Puy-en-Velay, Bains, de Brives-Charensac, Chaspuzac, Sanssac-L’Eglise, Solignac-sur-Loire, Vals-Près-Le-Puy, Vazeilles-Limandre er de la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay.

Une commission sera créée pour que soient approuvés les menus. Cette commission sera composée d’un représentant de chaque collectivité.

La collectivité communautaire aura, d’ailleurs, la responsabilité de la production et de la livraison des repas. En contrepartie, les communes signataires devront rembourser à la Com d’Agglo le service selon les coûts unitaires définis.

« L’inflation prévisible en 2024 (...) impactera nécessairement la Cuisine-en-Velay »

Jusque là, la digestion se passe plutôt bien. Mais là où ça se corse, c’est lorsque l’inflation ajoute son grain de sel. Et pas qu’un peu. « Le taux d’évolution des prix par rapport à l’entente existante anticipe l’inflation prévisible en 2024 et qui impactera nécessairement la Cuisine-en-Velay », annonce Roland Lonjon, vice-président délégué aux finances de l’Agglo.

D’après le tableau partagé par la collectivité, les écoles publiques et privées, les crèches, les centres de loisirs, le service de portage, les entreprises ou encore le self de l’IUT auront un plateau repas 3,68 % plus cher que l’année précédente (hors taxe).

La patate chaude

La question, à présent, est de savoir comment les communes respectives vont mastiquer la chose. Prendront-t-elles en charge ce surcoût pour épargner aux parents d’élèves de se brûler les doigts dans leurs portefeuilles ? Ou est-ce que les parents devront avaler tout rond les nouvelles épices sonnantes et trébuchantes qui font partie de la recette ?