Crise agricole : une semaine pour se mettre dans " le droit chemin "

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:36

La FDSEA (Fédérations Départementales des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et les JA (Jeunes agriculteurs) de Haute-Loire ont tenu un conseil d'administration exceptionnel ce lundi 3 août à l'Hôtel Interconsulaire du Puy-en-Velay. Ils ont discuté du contexte de la crise agricole qui les touche actuellement et ont décidé de réagir.

Dans une semaine : tout le monde dans le droit chemin
Malgré les accords trouvés entre les représentants agricoles et le Gouvernement, certains industriels et enseignes de la grande distribution ne souhaitent pas appliquer les prix convenus (340 euros la tonne de lait) ou ne souhaitent plus acheter français. Les deux syndicats de Haute-Loire ont décidé de " remettre les égarés dans le droit chemin " dès la semaine prochaine. Cela sonne comme un avertissement. " Si en une semaine, rien ne change. Les agriculteurs iront bloquer les entreprises laitières et sortir les produits d'importation à bas prix des grandes surfaces ", détaille Yannick Fialip, président de la FDSEA de Haute-Loire, avant d'ajouter : " Il pourra aussi y avoir des opérations commando. " Fin août, les syndicats veulent mener des actions auprès de la restauration dite "hors foyer" (maisons de retraite, ensembles scolaires...) pour les encourager à acheter français.

Encore du chemin à faire
C'est un véritable ras-le-bol de la profession. " Un agriculteur sur deux a de très grosses difficultés de trésorerie. " Pour essayer de relever la barre, les agriculteurs réclament une hausse des prix de leurs produits de 15 à 20 %. " Le prix de la viande bovine commence à évoluer mais on va dire qu'on est à un tiers du chemin... ", constate le président de la FDSEA 43. En ce qui concerne le lait, les représentants promettent d'être vigilants : " En août, nous allons surveiller que tout le monde applique bien les prix. " Les agriculteurs ont obtenu un prix du kilo de porc à 1,40 euro. " C'est juste un prix qui ne fait pas perdre d'argent aux producteurs mais il ne leur permet pas d'en gagner non plus ", lâche Yannick Fialip.

En septembre, les deux syndicats agricoles vont viser des actions nationales et européennes. Le 7 septembre, une délégation altiligérienne se rendra au Conseil Européen de l'agriculture à Bruxelles. Un autre déplacement est à prévoir à Paris ou sur les plateformes de distribution pour les bloquer.

E.J. 

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