Ecologie : "Cap ou pas Cap ?" Acte 2, à Clermont-Ferrand
Collecte de la banque alimentaire : "une pauvreté anormale..."
Pour la 40e année consécutive, la Banque Alimentaire organise sa collecte nationale les 22, 23 et 24 novembre. Un événement clé pour l'association, qui représente 10% de ses approvisionnements, dans un contexte de hausse de la précarité en France.
Pendant trois jours, les produits alimentaires secs, les produits d’hygiène de première nécessité, et autres denrées seront collectés les magasins, supermarchés, et même écoles, mairies, et certaines entreprises, par les bénévoles de la Banque Alimentaire (BA).
En Auvergne, ils sont 3 000 bénévoles vêtus de gilets orange, dont 2 000 dans le Puy-de-Dôme, mobilisés pour distribuer des brochures, recueillir les dons, et organiser les stocks de denrées.
À propos de la Banque Alimentaire Auvergne
La Banque Alimentaire Auvergne couvre l'ensemble des quatre départements (Allier, Cantal, Haute Loire, Puy de Dôme) avec ses sept dépôts et elle possède aussi une épicerie sociale pour étudiants basée à Clermont-Ferrand (ESOPE63).
Elle fournit en denrées alimentaires 160 associations et CCAS partenaires (Centre communaux d’Action sociale) qui viennent en aide à plus de 35 000 bénéficiaires dont 1700 étudiants à Clermont Ferrand.
Cette opération représente 10 % des approvisionnements annuels de la BA en Auvergne. "Les approvisionnements sont assez stables sauf que le nombre de bénéficiaires augmente chaque année" explique Pascal Coquelet, Président de la BA Auvergne et de l'antenne puydômoise.
Plus de pauvres, et donc plus de bénéficiaires
Il n’y a jamais eu autant de personnes en situation de précarité en France depuis 1996. Selon l’INSEE, la France sort de la crise inflationniste avec un taux de pauvreté supérieur à celui qu’elle avait quand elle y est entrée : il est passé de 13,4 % en 2021 à 14,5 % en 2023.
Autre chiffre marquant, les bénéficiaires de la Banque alimentaire sont 30 % plus nombreux qu’en 2018 en France.
Une situation alarmante, bien notable en région Auvergne, comme le confirme Pascal Coquelet. "Entre 2022 et 2023, on comptait 15 % de bénéficiaires en plus sur l'ensemble de l'Auvergne. Et je ne pense pas que cela va diminuer, avec l'augmentation du prix des denrées, le coût de l'énergie..." Et qui touche beaucoup les familles et notamment les familles monoparentales.
"Ce qui est dramatique, c'est qu'on a de plus en plus de familles qui travaillent, et lorsqu'un seul conjoint travaille et avec des salaires assez bas, les fins de mois sont très difficiles. C'est vraiment une pauvreté anormale quand on travaille de recourir à l'aide alimentaire." Pascal Coquelet, Président de la BA Auvergne.
Comment aider ?
En devenant bénévole sur jeveuxaider.gouv.fr
En faisant un don financier sur la plateforme en ligne monpaniersolidaire.org
En déposant votre contribution auprès des bénévoles en magasins.
Quels sont les besoins les plus urgents ?
Comme toujours, les bénévoles distribueront un petit flyer mentionnant les produits dont le besoin est le plus conséquent.
Les produits secs restent prioritaires, car ils ne sont pas périssables et permettent une distribution au fil de l'année en attendant la prochaine collecte pour refaire les stocks. Conserves de viandes, poissons, légumes, pâtes, riz, et produits de base tels que la farine ou l'huile sont donc les bienvenus.
"On a besoin également des denrées non essentielles disons, mais qui apportent un peu de bonheur comme le cacao, les biscuits, les compotes. Et puis, si ce n'était pas notre priorité il y a quelques années, maintenant cela en est une, les produits d'hygiène et d'entretien, qu'on nous demande de plus en plus, car ce sont des produits assez chers" précise Pascal Coquelet.
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