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Ça glousse, caquète et cancane à qui mieux mieux
Gier biche argenté, lunkarya, vorwerk, carneau rouge, cou-nu du Forez… Si pour certains ces noms revêtent un caractère nébuleux, les initiés les associent, sans coup férir, à quelques-unes des races de canards, poules, dindons, pigeons, cobayes et lapins présentes ces samedi 20 et dimanche 21 février 2016 à Brioude, où se tenait la 26ème exposition nationale organisée par la Société d’aviculture du Brivadois.
Avec 840 bêtes à poils et à plumes, ça gloussait, caquetait et cancanait à qui mieux mieux à la salle polyvalente. Et ça papotait, aussi, car près de 800 personnes en ont poussé les portes : qui pour étayer un élevage déjà bien achalandé, qui pour constituer une petite basse-cour dans son jardin. « Les vrais passionnés viennent tôt le samedi matin pour acquérir les plus belles bêtes », précise Jacques Facy, président de la Société d’aviculture du Brivadois. « Ensuite viennent les gens qui veulent acheter une ou deux poules et se disent que, tant qu’à faire, autant avoir quelque chose de joli ».
« La perfection n’existe pas »
Et puis, il y a eu aussi les curieux, venus pour découvrir les plus beaux spécimens. Les champions, même. Ceux qu’ont récompensés 12 juges agréés, puisqu’au volet exposition-vente s’ajoutaient grands prix, prix d’honneur et championnats régionaux. Les spécialistes, ce vendredi 19 février, ont procédé à un examen minutieux des animaux en compétition, s’attachant au moindre détail. Des cuisses un peu dénudées, un bec trop clair, des os trop saillants, des rémiges peu colorées, une poitrine trop peu remplie… et la note chute. « Aucun animal n’obtient jamais 100 sur 100 », indique Jacques Facy. « Il y a toujours un petit détail qui ne va pas, et au mieux on fait 97. Sur une nichée de huit ou dix lapins, on en a un ou deux qui correspondent aux standards de la race, et c’est pareil pour les volailles. On sélectionne les souches et on fait des mariages pour retrouver les qualités d’un sujet sur un autre, mais on n’arrive jamais à la perfection. La perfection n’existe pas ».
----Grippe aviaire. La salle polyvalente de Brioude a accueilli 129 exposants venus de Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de l’Allier et de la Loire. Les éleveurs de l’Aveyron et de la Corrèze n’ont pas participé cette année, ces départements étant en confinement pour cause de grippe aviaire, tout comme 69 communes du Cantal, peu représenté à l’exposition.-----Un travail de sélection… et un peu de chance
On peut toutefois la frôler. La poule orpington de Jean-Paul Siozade, par exemple, a obtenu 96 points et a été couronnée vice-championne régionale. Mais ce résultat n’est pas le fruit d’un long travail de sélection. L’éleveur de Saint-Georges-d’Aurac l’attribue à la chance. « Il en faut un peu, parfois », concède-t-il, lui qui élève volailles et pigeons depuis plus de 40 ans. « Tout n’est pas dans le mérite et là je n’y suis pour rien. Pour la fête des pères, mes enfants m’ont fait venir des œufs d’Autriche et l’un d’eux a donné cette poule. Elle est née en avril dernier et en principe, pour cette race, il faut un an pour être à maturité. Elle est un peu jeune mais elle est déjà bien conforme. En grandissant, elle va être très bien ».
Pourtant, si Jean-Paul Siozade avoue prendre toujours le même plaisir à voir un sujet grandir comme il le souhaite, sa plus grande satisfaction, ce week-end, a été de voir son fils le coiffer au poteau et remporter la coupe de champion.
I.A.
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