Blanche Neige dans le lac des merveilles

Le ciel et le lac. Un mariage de gris, de touches anthracite et de souffles cyans. Quand on retourne certaines photos du "Croqueur de Naussac", on se demande si le ciel est l'eau et si l'eau et le ciel. Partout, les reflets se jouent de nous, recouvrant d'illusions nos sens et notre perception.

Les fleurs et des larmes

La retenue de Naussac, cette belle dame qui ne cesse de changer de robes au fil du temps, a enfilé sa tenue d'hiver, faite de givres graciles et de neige épaisse. Et Didier Hebrard, fidèle lanceur d'alerte "du beau", a de nouveau caressé les étoffes et les étoles de cette femme si fragile et forte à la fois, si aimée par tant, si saignée par d'autres.

Partout, les arbres sont recouverts de fleurs blanches qui tomberont bientôt en larmes quand le soleil reviendra. Toute la forêt sanglotera alors de voir cette épouse du froid enfouir ses parures de diamants sous son enveloppe charnelle.

Barbelé et coton

Quand le chagrin s'estompera enfin, quand l'ultime lamentation s'apaisera, alors sera l'heure de la renaissance, les instants d'une nouvelle vie et de nouveaux bourgeons. Car c'est ainsi que va le monde. Un éternel recommencement entre des larmes froides et des larmes chaudes, entre des moments "barbelés" et des moments "coton", entre la mort, la vie, les soupirs et les sourires.