Aurec et Monistrol : il aurait commis 80 à 90 vols pour rembourser de la drogue

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

"Je ne vais pas rappeler l'intégralité des faits, ce serait trop long." Jeudi 9 novembre, le président du tribunal correctionnel du Puy André-Frédéric Delay se plonge dans un épais dossier. Plus de 80 vols ou tentatives de vol, commis à Monistrol-sur-Loire et Aurec, notamment au camping des Gorges de la Loire. Le tribunal s'est rarement penché sur une liste de parties civiles aussi longue.
Un travail monstre des gendarmes
Face aux magistrats, un jeune homme de petite corpulence s'installe à la barre. À 19 ans, l'auteur présumé des faits habite chez sa mère, à Aurec. Semblant accepter sa comparution avec stoïcisme, il répond aux questions d'une voix inaudible. Ses menottes ont été ôtées, les gendarmes restent aux aguets. Cette personne pour eux, c'est un détenu, mais surtout le fruit d'un travail acharné. Un travail "extrêmement important", souligne le juge.

Tout commence mardi 7 novembre 2017, avec l'arrestation du suspect à Auxerre. Celui-ci roulait en direction de Paris dans une Peugeot 3008 volée. Placé en garde-à-vue, il reconnaît de nombreux vols à la roulotte en Haute-Loire. De là, les militaires remontent le fil, et élaborent un dossier monstre en deux jours.
"Il est menacé par ces personnes"
Les preuves sont nombreuses et le prévenu a avoué. Mais il ne connaîtra pas sa peine aujourd'hui. Son avocate exige le renvoi de l'affaire. "Il faut bien connaître ce garçon pour le juger. Même s'il reconnaît les faits, il faut comprendre comment on en arrive à ces infractions multiples." Et d'évoquer le placement de son client à l'âge de 12 ans, ainsi que son casier judiciaire "volumineux" chez les juges des enfants.

Doit-il rester en prison en attendant le procès? C'est la solution recommandée par le parquet, qui invoque le dur labeur des gendarmes, le risque de récidive, mais aussi la sécurité du prévenu. Celui-ci aurait commis des larcins en série pour rembourser de la drogue. Manifestement, on lui réclame toujours sa dette. "Il est menacé par ces personnes", craint la substitut du procureur Sarah Ploquin.

Les arguments convainquent le tribunal, qui décide de maintenir le jeune homme en détention provisoire jusqu'à l'audience. Elle aura lieu jeudi 14 décembre. En attendant, une expertise psychiatrique devra être réalisée.
Clément L'hôte

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