Une voiture part en fumée au Puy

Lundi 7 avril, trois personnes se sont présentées à la barre du Tribunal judiciaire du Puy-en-Velay pour répondre des faits survenus à la discothèque ponote Le Métro, le 16 février dernier. En guise de décor ? Menace, lame de couteau et gaz lacrymogène.
La scène ne dure que 8 minutes. Cette nuit du 16 février, sans raison expliquée, un individu ivre saute sur un client et tente de l’étrangler au sol. Le service de sécurité intervient aussitôt pour séparer les deux protagonistes.
Le perturbateur est dirigé vers la sortie et le videur lui indique qu'il ne rentrera plus de la soirée. D'après le récit décrit entre les murs du Palais de justice ponot, ce lundi 7 avril, l’individu éconduit reste devant la porte, titube, s’adosse au mur.
Il tente de rentrer de force mais, mû par l'alcool, il chute plusieurs fois sans réussir à ouvrir l'accès. Dans un état d’ébriété avancé, l’individu sort un couteau et donne trois coups violents dans la porte... blindée.
"Viens mon petit, je vais te planter !"
Excédé, le gérant ouvre la porte et projette par deux fois du gaz lacrymogène dans sa direction. Le patron de la boite sort finalement, accompagné de son frère et du videur. Sur le parking, l'homme alcoolisé crache des menaces : "Viens mon petit, je vais te planter !"
"Lâche ton couteau !", intime le gérant, avant que lui et ses accompagnants maîtrisent l'individu armé.
Suite à la bagarre, le noctambule aviné se verra remettre un certificat médical justifiant un traumatisme nasal et à l’arcade sourcilière, des côtes cassées, des contusions au pied gauche et une ITT de 45 jours.
"En présence d’un individu armé, on appelle les forces de l’ordre"
Si la légitime défense est clamée par les gérants de la boite de nuit, le tribunal n'a pas semblé l'entendre de la même façon. "Mon rôle est de vous rappeler qu’il y a un cadre réglementaire", s’insurge le tribunal qui met en avant que, "dès qu’on est en présence d’un individu armé, on appelle les forces de l’ordre".
Le gérant expliquera que cela s’est passé très vite et dans le noir. Il assure qu'il ne connaissait pas l’individu, de quoi il était capable et qu’il devait protéger sa clientèle. "Je n’agis pas en justicier, souffle-t-il. Mais je le fais pour mes clients".
La relaxe générale
Le Président du tribunal répondra au patron du Métro : "J'entends vos bonnes intentions. Mais vous avez fait le mauvais choix". Après ce rappel judiciaire, le gérant s'est engagé à prévenir les forces de l’ordre si le cas se représente à nouveau. Les trois prévenus sont relaxés des faits retenus contre eux.
De notre correspondante de presse : Sylvie Mialon