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200 féministes défilent contre les violences faites aux femmes
A l’appel de plusieurs collectifs et associations, dont le Centre d’Information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Haute-Loire, près de 200 personnes se sont rassemblées au Puy-en-Velay, ce samedi 25 novembre, à l’occasion de la « Journée Internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes ».
Trois martyres dominicaines à l’origine de cette journée internationale :
Le 25 novembre 1960, trois militantes dominicaines, les sœurs Mirabal, sont assassinées sur les ordres du dictateur Rafael Trujillo.
En 1981, les militants en faveur des droits des femmes choisissent la date du 25 novembre comme « Journée de lutte contre la violence » en mémoire des trois sœurs Mirabal.
En 1999, l’Assemblée générale des Nations Unis proclame le 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ».
« Féministes radicales et en colère »
C’est sous les cris de « féministes radicales et en colère », « solidarité avec les femmes du monde entier » et « aimer – oui / tuer – non », que près de 200 personnes ont défilé, ce samedi 25 novembre au matin, dans les rues du Puy-en-Velay.
Mobilisés en cette « Journée Internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes », citoyennes et citoyens s’étaient donnés rendez-vous dès 10h, devant les portes du théâtre de la ville à l’appel notamment du Centre d’Information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Haute-Loire.
Sensibiliser, interpeller et faire avancer la prise en charge
Odile Orfeuvre, vice-présidente de l’association, rappelle d’ailleurs, avant le départ du cortège, les principaux objectifs de cette journée de mobilisation :
« Chaque année nous défilons afin de sensibiliser la population, d’interpeller les pouvoirs publics et de faire avancer la prise en charge des différentes victimes ».
En amont de cette journée d’action, les militants de l’association ont d’ailleurs mené diverses actions de sensibilisation dans toute la Haute-Loire :
« Nous sommes intervenus dans de nombreux établissements scolaires du département et au cœur de l’espace public pour sensibiliser les élèves altiligériens et mettre en évidence le fonctionnement du cycle de la violence. Fresques féministes, distribution de badges et de « Violentomètres », prises de paroles… tout cela fait partie d’un travail de prévention indispensable ».
« La jeunesse a une réelle volonté de faire changer les choses »
Marie et Nathalie sont toutes les deux salariées de l’Education Nationale. Militantes de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) elles sont aujourd’hui mobilisées, en tant que « femmes, citoyennes et enseignantes » :
« Dans la vie de tous les jours et au sein de notre organisation syndicale nous sommes toutes et tous fortement mobilisés sur cette question féministe. Dans notre cœur de métier, il est rassurant de constater que beaucoup de nos jeunes élèves ont une réelle volonté de faire changer les choses même si le chemin est long avant d’obtenir une égalité réelle ».
Le cortège s’est ensuite élancé, à travers les rues de la vieille ville du Puy-en-Velay, avant de symboliquement déposer 147 fleurs en hommage aux 147 féminicides recensés en 2022 par l’association « Nous Toutes ».