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"Pas d'argent pour les retraites, mais pour préparer la guerre, il y en a !"

Par val.bnfy , Mise à jour le 28/06/2023 à 06:00

Cessez-le-feu immédiat, arrêt des livraisons d'armes en Ukraine et retrait du Service National Universel, autant de revendications portées par les militants de l'appel "Halte à la Guerre !" qui se sont rassemblés devant la préfecture ponote ce mardi 27 juin 2023, jour où se discute au Sénat, la loi de programmation militaire

Retraités, syndicalistes, représentant politiques et libre-penseurs se sont mobilisés devant la fontaine de la place du Breuil pour s'opposer au projet de loi de programmation militaire qui prévoit une augmentation du budget militaire de 413 milliards d'euros jusqu'à 2030. "Un chiffre gigantesque !" appuie Guy Thonnat, syndicaliste et "fervent partisan du cessez-le-feu en Ulkraine". "C'est une augmentation du budget de près de 70%. Pour rappel, le déficit annoncé par le gouvernement pour les retraites est de 14 milliards d'euros" précise le syndicaliste.

Halte à la guerre
Photo par Valentin Bonnefoy

"Le SNU est inquiétant"

"Cette augmentation répond à une demande du président des Etats-Unis, Joe Biden : que les dépenses militaires soient à peu près égales à 2% du PIB." La loi de programmation militaire doit financer l'armement et la livraison d'armes "de plus en plus lourdes" aux armées ukrainiennes. La loi finance également le projet du SNU (Service National Universel).

"Le SNU est inquiétant car il s'adresse à des enfants mineurs sur le temps scolaire. Au collège du Monteil de Monistrol-sur-Loire,dans le cadre d'un partenariat entre l'éducation nationale et l'armée, on initie les élèves de 3e au maniement des armes avec des tirs à blanc." raconte Guy Thonnat. "L'ensemble des fédération de l'éducation nationale condamne ce SNU et c'est tant mieux !"

"Il n'y a pas d'argent pour les retraites, pour les salaires, pour les services publics, pour l'hôpital et pour l'école, mais pour préparer la guerre, il y en a !"

Guy Thonnat, syndicaliste, porte-parole de l'appel "Halte à la Guerre !"

Halte à la guerre
Guy Thonnat, porte parole du mouvement Photo par Valentin Bonnefoy

Un appel international le 8 juillet

"À l'issue de ce rassemblement nous allons sans doute répondre à un appel international fait par des militants allemands qui convoquent une conférence européenne le 8 juillet pour un cessez-le-feu. Un cessez le feu déjà proposé et catégoriquement refusé par les 2 parties. Donc la guerre en Ukraine continue, et les pays de l'OTAN continuent de s'y disposer." déplore Guy Thonnat. "Et Emmanuel Macron s'est exécuté à suivre les prérogatives de Joe Biden".

Halte à la guerre
Photo par Valentin Bonnefoy

Une adoption définitive avant le 14 juillet ?

L'examen du texte du ministre des Armées Sébastien Lecornu est prévu en principe jusqu'à jeudi. Quelque 280 amendements ont été déposés, dont 46 par le gouvernement. L'exécutif espère une adoption définitive avant le 14 juillet.

Des mobilisations partout en France et en Europe

Au delà des différents statuts sociaux représentés dans ce rassemblement, diverses organisations le furent également parmi la soixantaine de participants : la France Insoumise, le Parti Ouvrier Indépendant, les Gilets Jaunes et le REV (Révolution Écologique pour le Vivant) d'Azelma Sigaux. Le rassemblement de l'appel "Halte à la Guerre !" au Puy-en-Velay n'est pas le seul. Ils sont présents partout en France et en Europe, ont eu lieu, ou vont avoir lieu.

Halte à la guerre
Photo par Valentin Bonnefoy

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