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Immobilier : La FNAIM partage sa forte inquiétude

Par Louis Boyer , Mise à jour le 21/06/2023 à 14:00

Une fin d'année compliquée sur un marché de l'immobilier en perte de vitesse. Tel est le constat fait par la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM). L'Auvergne dans tout ça ? Elle est loin d'être épargnée.

En se présentant devant la presse, mercredi 21 juin, Christian Dosmas, président de la FNAIM Auvergne et Ivan Tartiere, vice-président, avaient sensiblement besoin de faire passer l'inquiétude sur les mois à venir pour leur secteur de prédilection. Après un article sur l'état difficile de la construction de maisons individuelles, un autre secteur semble en difficulté en 2023. Celui de la vente de logements.

Une chute de l'activité de 15 % sur un an

C'est d'abord un phénomène à l'échelle nationale. En terme de nombres de ventes de logements anciens par mois, le mois de mars 2023 a vu 1 069 000 transactions effectuées, contre 1 206 000 en août 2021.

Pire, la projection pour décembre 2023 prévoit un nombre de 950 000 ventes de logements anciens, si la dynamique persiste. Ce qui représente une chute de l'activité de 15 % sur un an. C'est la deuxième plus forte baisse annuelle des ventes depuis 1990 (la plus forte baisse entre temps, était de -17 %, en 2008 pour la crise des subprimes). Cela représente plus de 150 000 transactions en moins par rapport à 2022.

Le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire en mode "survivant"

Le 63ème département et son voisin du 43 sont deux des rares zones françaises à rester stable, grâce à un marché moins spéculatif à Clermont et un dynamisme certains dans l'est de la Haute-Loire.

Avec 11 836 ventes de mars 2022 à mars 2023, le Puy-de-Dôme connaît même une légère évolution de +1,8%, la Haute-Loire une baisse non significative de -1,3% (4 085 ventes sur l'année). Même dans la Région, des départements comme le Rhône ont perdu -10,1% en une année. 

Les prix qui baissent, des crédits qui se durcissent

Les professionnels ont également relevé deux tendances. Tout d'abord les prix qui baissent (par rapport à l'inflation). Au 1er juin 2023, le prix moyen du mètre carré en France était de 3 088. Soit une hausse de 2,9% sur un an, contre une inflation de +2,1%. Les prix baissent généralement depuis février 2023, répondant à la demande, également en baisse. Dans leurs prévisions, la FNAIM annonce que la baisse des prix est bien enclenchée et risque de se poursuivre en 2024, avec une diminution de 5 %. 

Problème, sur le marché du crédit, la FNAIM arrive à la même conclusion. La hausse des taux d'intérêt risque de se poursuivre, pour atteindre dans les prochains mois 4%. Ils étaient proches des 1% en août 2021, jamais les taux n'avaient triplé en moins de 18 mois. Si les deux professionnels tiennent à dire que "les intérêts restent bas, c'était inédit avant".

Ils pointent tout de même le doigt sur une perte de la capacité d'achat de 40 000 euros pour un foyer de janvier 2022 à mai 2023. Avant pour 1 000 euros par mois sur 20 ans, on pouvait emprunter 216 000 euros, en mai 2023, 176 000. L'inflation et la hausse des taux ont affecté de 4% en 2022 le pouvoir d'achat immobilier des Français, soit une baisse de 8% en 3 ans. 

Les propositions de la FNAIM

La FNAIM a fait des propositions au gouvernement pour : "Sauver le parc locatif Français". Pour l'instant, elle n'a pas été entendue. De nombreuses mesures ont été soumises, comme développer la transférabilité et la portabilité des prêts, réintroduire la déduction des intérêts d'emprunt pour l'acquisition d'une résidence principale... 

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