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Les deux députés veulent protéger agriculteurs et consommateurs français

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 14/06/2023 à 17:00

De concert, Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier se dressent contre un accord commercial entre l'Union européenne et des pays sud-américains. Leur crainte ? La mise en place de pratiques déloyales et une production agricole totalement déconnectée du combat actuel mondial : la sauvegarde de la planète bleue. 

C'est à travers un communiqué de presse que les parlementaires de la Haute-Loire, Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier, partagent leur refus catégorique de finaliser la signature d'un contrat commercial entre l'Europe et le Mercosur, négociations commencées en 2019 avec Le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay.

Avec eux, ce ne sont pas moins de 280 députés qui soutiennent une résolution demandant au gouvernement français de s'opposer à l'accord commercial en question. 58 parlementaires siégeant à l'Assemblée nationale ont, a contrario, rejeté la résolution. 

Duperie pour les consommateurs français

Selon les politiques altiligériens, il est à craindre "qu’adopter cet accord de libre-échange engendrerait des risques considérables pour les agriculteurs ainsi que pour les consommateurs. Les premiers seraient exposés à une concurrence déloyale alors que les seconds seraient victimes d’une duperie sur leur consommation".

 

Des produits étrangers échappant aux normes qualitatives en vigueur sur le vieux continent

Les deux députés pensent également que cet accord exposerait les éleveurs bovins européens à une quantité incontrôlée et surabondante de denrées agricoles sud-américaines. Ils précisent d'ailleurs que ces produits outre atlantiques ne sont pas soumis aux mêmes exigences de production et de qualité que les produits élaborés en France. 

"Le Mercosur ne contient aucune garantie sur les normes de production et ne saurait, à ce titre, être soutenu par les membres de la représentation nationale"

Refus d'un accord "planéticide" 

D'autre part, les 280 députés indiquent que les règles ne doivent plus se cantonner aux produits finis en lui-même mais directement dès la production. En ce sens, Isabelle Valentin, Jean-Pierre Vigier et leurs camarades parlementaires exigent que la lutte contre le réchauffement climatique soit une condition sine qua non pour envisager un accord.

Par exemple, une loi adoptée au parlement européen le 17 avril 2023, interdit l'importation en Europe de produits tels que le cacao, le café, le bois et le soja provenant de terres déboisées. Ce règlement a pour but de lutter contre le changement climatique et de préserver la biodiversité.

Prochaine étape ? Le sommet entre l'Union Européenne et les 33 pays membres de la Communauté d'Etats latino-américains et caraïbes (CELAC) les 17 et 18 juillet prochains.

Ménager la chèvre et le chou

"Le chef de l’État ayant affiché son opposition au Mercosur « tel qu'il est négocié aujourd'hui », notamment en raison de l'incompatibilité de l'accord avec l'agenda climatique, nous réclamons que le Gouvernement entérine cette prise de position auprès des institutions européennes", rappellent Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier.

D'après eux, s'il est important d'éviter toutes tensions avec les pays partenaires tels que ceux du Mercosur, il est prioritaire "de repenser les politiques commerciales à l’aune des nouveaux impératifs environnementaux et de souveraineté alimentaire".

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