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Alexis Haon : "Les halles, je n’en veux pas, je n’en veux plus"

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 08/04/2023 à 15:00

Le candidat écarté de la Délégation de Service Public (DSP) du Marché Couvert au Puy, Alexis Haon, revient sur les derniers articles de presse concernant la restitution du rapport de la Chambre Régionale des Comptes. Il dresse ici un portrait peint à l'acide à propos de ce qu'il qualifie comme un "enchaînement de mensonges". 

« La cour des comptes AURA, qui est un organisme administratif indépendant, qualifie de « médiocre » la gestion de l’appel d’offre des halles du marché couvert dans leur dernier rapport. Le maire Michel Chapuis, s’est, comme à son habitude, défendu en enchaînant mensonge sur mensonge pour tenter sans convaincre de s’extraire d’une issue dont il ne pourra pas se défaire".

"S’il y a toujours énormément de choses que j’aimerai dévoiler pour clouer le bec aux 12 responsables corrompus ayant eu un rôle dans cette triste affaire, je me retiens de le faire comme je le dis systématiquement à la presse depuis un an, afin de préserver le bon déroulement de l’enquête du parquet national financier.

À ce propos, si certains pensent encore que le PNF, (qui est l’institution juridique en charge des plus grosses affaires de corruption financière de France) est venu 4 fois en moins d’un an au Puy-en-Velay par hasard, je ne peux rien faire pour eux…

Cependant, afin de rétablir la vérité, je suis en mesure d’affirmer et de prouver sans compromettre l’enquête que les déclarations du maire me concernant sont totalement fausses".

"Ils ont volontairement divisé les différentes sommes"

"Le maire déclare outrageusement que nous n’avions provisionné seulement 5 475 € de frais de maintenance sur la durée totale de l’exploitation ! Cette somme est ridicule, pour arriver à ce chiffre, ils ont volontairement divisé les différentes sommes inhérentes aux frais de maintenance dans nos tableaux prévisionnels, pour minimiser ce que nous avions provisionné avec l’appui de notre cabinet d’expertise comptable.

Dans notre dossier de candidature, rendu en bonne et due forme, en temps et en heure, nous avons détaillé dans nos prévisionnels des tableaux mentionnant entre autres que nos charges extérieures s’élèvent à elles seules à 72.672€ la première année !! Nous sommes très loin des déclarations grotesques du Maire du Puy-en-Velay".

"D’ailleurs, où sont-ils les producteurs dans le projet de nos concurrents ?"

"Le maire déclare également que notre projet allait concurrencer le marché hebdomadaire du samedi matin ? Quelle drôle d’idée, il est de notoriété publique que je connais très bien le marché du Puy en Velay pour être au plus proche des producteurs et m’y être approvisionné pour les besoins de mon restaurant toutes les semaines pendant plus d’une décennie.

Mon projet est précisément le fruit d’échanges avec les producteurs du marché du Puy, qui sont sur le terrain, et parfaitement placés pour en parler. Notre projet, concerté avec eux, permettait de valoriser au mieux la production locale en offrant des débouchés concrets et faciliter l’installation de nouveaux producteurs sur le marché, tout en accueillant des producteurs chevronnés au sein des halles.

Une véritable synergie constructive est détaillée dans mon projet de candidature, plébiscité par les producteurs eux-mêmes via de dizaines de lettres de soutien jointes à mon dossier… Interrogez les producteurs sur le marché, ils ne vont pas y aller avec le dos de la cuillère pour vous dire ce qu’ils en pensent des halles du marché couvert…D’ailleurs, où sont-ils les producteurs dans le projet de nos concurrents ? Pourtant tant plébiscités par la mairie durant toute la période de l’appel d’offre".

"130.000€ de plus que nos concurrents et non 500.000€ de moins"

"Le maire se tire une énième balle dans le pied en déclarant que nous n’avions prévus que 536.000€ d’investissement dans les halles ! Dans notre cas de figure, les techniciens et élus en charge du rapport d’analyse des offres ont volontairement dissocié de nos investissements la microbrasserie (destinée à produire de la bière sur place dans notre projet), alors que cet investissement s’élève à lui seul à près de 600.000€, devis à l’appui !

Curiosité abjecte : Dans le projet de nos concurrents, l’investissement des cuves de la microbrasserie est cette fois-ci comptabilisé dans le rapport d’analyse des offres comme un investissement propre de leur part ! Autrement dit, nous investissions 130.000€ de plus que nos concurrents dans les halles et non 500.000€ de moins comme le déclare encore une fois outrageusement le maire".

"Une version souillée, lapidée et difforme de notre dossier"

"J’ai réalisé une analyse approfondie du rapport d’analyse des offres en superposition avec mon dossier de candidature. Tous les points forts de notre dossier sont systématiquement minimisés ou carrément oubliés dans ce rapport !

Dans ce même rapport, les points faibles de nos concurrents sont oubliés, comme par magie ! Les élus qui ont voté en commission sur la base de ce rapport truqué n’ont eu droit qu’à une version souillée, lapidée et difforme de notre dossier !

En preuve, je vous remets le rapport d’analyse officiel de la mairie ainsi que mon dossier de candidature officiel. Il suffit de comparer quelques lignes pour découvrir la grossièreté de leurs interprétations biaisées et mensongères. Ce rapport d’analyse des offres, c’est 34 pages de mauvaise foi, fruit de la commission spéciale en charge de l’appel d’offre, qui a tenté par tous les moyens de donner l’impression que notre dossier était moins bien que celui de nos concurrents".

"J’attends patiemment le résultat de l’enquête du PNF (Parquet National Financier)"

"Je ne m’attarderai pas sur les nombreux autres points que je me retiens d’argumenter permettant de mettre en évidence la corruption, le favoritisme et le trafic d’influence qui ont gâché cet appel d’offre. J’attends patiemment le résultat de l’enquête du PNF pour pouvoir enfin m’exprimer pleinement comme je souhaite le faire depuis longtemps.

Six millions d’euros d’argent public gâchés, nos impôts en somme, ont servi à faire passer en force le dossier de nos concurrents, irrecevable en l’état, que la mairie a dû réécrire en toute illégalité après la date limite de remise des plis, pour sauver leur projet « mort-né », un projet bien inférieur au nôtre".

"Cette épreuve difficile qui a bien failli m’emporter"

"Les halles, je n’en veux pas, je n’en veux plus. Je suis profondément dégoûté et anéanti de toutes les révélations sulfureuses de cette histoire. Quelle que soit l’issue de cette affaire, ces halles portent à présent une odeur nauséabonde, puante.

En ce qui me concerne, j’essaie de me reconstruire en tirant des leçons de cette épreuve difficile qui a bien failli m’emporter. Ces derniers temps, je suis bien décidé à rebondir en faisant ce qui m’anime. J’œuvre notamment sur la construction d’un joli petit restaurant, dans lequel je continuerai à défendre mes valeurs. Cuisiner, pour partager mon amour des bons produits et sensibiliser sur l’importance de valoriser le formidable travail des producteurs de notre département".

Je renseigne ma commune de préférence :

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