« Un p*tain de bon concert ! Les Ogres étaient énormes ! ». « J’ai adoré le groupe en Off. Leur façon de faire de la techno avec juste des cuivres et de la percu, c’était top ». « Je serais là demain, carrément ! » Trouvez quelqu’un de mécontent lors de cette première soirée du Festival des Cuivres au Monastier s’est révélé un fiasco.
En même temps, plusieurs indices pouvaient mettre la puce à l’oreille quant au succès à venir de la soirée. En arrivant sur la scène du village au pied du Château, plus de 400 personnes et autant de sourires regardaient dans la même direction en secouant la tête exactement au même rythme. En face d’eux, Mélotronic. Pendant près d’1h30, la formation stéphanoise toute de cuivre vêtue a fait dialoguer le jazz et la grammaire électronique sur les planches du Off. Cette fusion des styles et des époques a totalement fait mouche devant les festivaliers électrisés.
« Off ne rime absolument pas avec péjoratif. Nous mettons autant d’énergie, autant d’attention à sélectionner les artistes pour le In que pour le Off. Là, Mélotronic nous démontre clairement qu’ils n’ont rien à envier aux musiciens attendus sur la grande scène de la place du Couvent. » Gilles Mercier, Président du Festival des Cuivres
L'ambiance de Mélotronic...▼
Par ici le programme ♫♫♫
Trop long serait d'écrire la totalité des concerts qui s'enchainent en In et en Off encore tous les jours jusqu'au vendredi soir 12 août.
Aussi, pour tout savoir sur le sujet, la billetterie, et lieux de prestations...c'est sur ce LIEN que ça se passe
« C’était un véritable challenge de revenir après ces années gâchées par la pandémie »
Après plusieurs rappels, les dernières notes de Mélotronic sont couvertes par les applaudissements du public. À quelques pas, une partie des 130 bénévoles se tiennent alors prêts à l’assaut des festivaliers pour préparer frites, sandwichs et des litres de boissons (notamment avec des bulles).
En chef d’orchestre au milieu de cette fourmilière, Gilles Mercier confie son ressenti sur les premières heures du Festival, 33ème du nom. « C’était un véritable challenge de revenir après ces années gâchées par la pandémie. Pour ce retour en fanfare, nous avons employé de gros moyens avec de lourdes installations ! Sans parler des têtes d’affiches qui sont de véritables locomotives ».
« Cette édition, c’est le grand changement et le dépassement. C’est assurément une revanche sur les années perdues à cause du Covid ». Gilles Mercier
Il ajoute : « La cour du Château est pleine, se réjouit-il. Et la météo devrait être avec nous toute la semaine. Pour le In de ce soir avec les concerts des Ogres de Barback et de Tankus The Henge, nous avons déjà enregistré plus de 1 000 préventes. C’est énorme ! Certaines personnes risquent néanmoins de ne pas avoir de place en arrivant au guichet ».
La place du Couvent, « The place to be »
La grande scène. Pour la première fois, la place du Couvent et ses arches de pierres sont investies par le Festival des Cuivres. D’après Gilles Mercier, la jauge est ici de 1 700. « Durant les éditions précédentes, les concerts payants se passaient sur la scène du village, là où se trouve l’actuel Off. Sans les stands de la billetterie, restauration et boisson, elle peut accueillir environ 900 personnes. Avec ce nouveau lieu pour le In, nous doublons presque la capacité d’accueil des festivaliers ! »
Les points forts du Festival pour son président Gilles Mercier ? « Tous les concerts !, lance-t-il en riant. Mais si je devais mettre l’accent sur certains, je dirais la comédie musicale West Side Story du lundi soir et le conte musical du jeudi soir ».
Les Ogres affamés, le public rassasié
Bien avant que les Ogres de Barback ne commencent à dévorer la nuit, nombreux sont déjà les gens devant la scène, parés pour l’aventure. « Je les ai déjà vus ici-même il y a 10 ans environ, partage Sophie, une habitante de Brives-Charensac. Et je me rappelle que c’était vraiment super ! »
Les Ogres sont effectivement venus deux fois, la première il y a 20 ans, la seconde en 2009. Cette année, les « musicos » hors-pair à la langue bien pendue se renforcent d’un nouveau membre. Et pas des moindres. Comme les cinq doigts de la main, c’est le petit frère, Léo, qui rejoint ainsi ses grands frères et sœurs pour mettre le feu dans les esprits. Dès les premières secondes, cette main frappe si bien les guitares et les cuivres qu’elle accompagne les 1 500 pairs de bras tendus devant eux pour deux heures de concerts.
Petit extrait de la prestation des Ogres ▼
« Un show hors-norme ! »
Les rockeurs anglais de Tankus The Henge ont eu la charge de clôturer cette première soirée qui, dixit les organisateurs, « restera longtemps gravée dans les mémoires du Festival ». La formation outre-manche n’hésite pas à marier jazz, ragtime, rock voire punk, et noie littéralement d’énergie la place du Couvent. « Un show hors-norme ! », résumera Chloé Temey, pièce maîtresse pour la communication de l’évènement. En tout cas, un pari réussi pour le lancement de ce 33ème opus du Festival des Cuivres.