Selon une grande étude parue dans le média Le Point, Soulages dans le département du Cantal est LA commune classée numéro 1 sur la qualité de son air parmi les 35 279 commues recensées en France. Et pour couronner le tout, c’est le département des « cantalous » dans son ensemble qui se place en pole position au-dessus des 95 autres départements qui constituent la France métropolitaine.
Mais les altiligériens peuvent tout de même bomber le torse. Toujours sur le classement de l’article paru le 9 février 2023 au Point, le 43ème département rafle la 4ème place, derrière la Lozère (2ème position) et la Haute-Corse (3ème place). De ce fait, les terres vellaves s’emparent de la médaille d’argent sur les douze départements de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le classement de chaque département ?...(cliquez sur la croix pour dérouler l'info)
PM 2.5 ? Quèsaco ?
Comment a été réalisée l’étude ? Sur quels critères ? Et pourquoi certains départements de haute montagne dont il est aisé d’imaginer un air pur et frais se retrouvent en bas de classement à l’instar de la Haute-Savoie ? La réponse se trouve dans deux lettres et deux chiffres : PM 2.5
C’est la concentration de particules évoluant dans l’air ayant le plus gros impacts sanitaires. Elles sont constituées de divers composés chimiques généralement issus des phénomènes de combustion tels que le trafic routier, les industries et le chauffage au bois. Les rejets inhérents à l’agriculture sont également dans le package PM 2.5. « Ces mesures ont été faites en 2021 sur tout le territoire par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air », est-il précisé dans l’article du Point.
« Être classé 4ème sur 96 au sujet de la qualité de l’air est un appel à toutes celles et ceux qui souhaiteraient s’installer dans un département où il fait bon respirer comme il fait bon vivre ». Marie-Agnès Petit, Présidente du Conseil départemental
La revanche des coins paumés
Pas d’autoroute. Pas de grandes agglomérations. Pas de grandes entreprises démesurées ou d’institutions internationales. Pas non plus d’universités ou de nœuds logistiques mondiales. Les handicaps de jadis semblent se transformer en atout. Car l’absence de ces pôles d’activités et de mobilités laissent justement place à l’environnement, à la biodiversité et ainsi...à un air sain.
« C’est une vraie fierté pour la Haute-Loire et je suis si fière d’en être la Présidente, pose Marie-Agnès Petit, patronne du Conseil départemental. Ce palmarès et cette 4ème place peut donner envie à certains de venir s’installer chez nous. De venir y naître, de grandir, de vieillir dans cet écrin de nature et de préservation qu’est notre département ».
Le fragile équilibre entre attraits touristiques et sauvegarde de l’environnement
Marie-Agnès Petit ne tarit pas d’éloges sur les terres volcaniques, d’argiles et de basaltes, sur les 700 cours d’eau qui serpentent de la Loire à l’Allier, sur les trésors que l’histoire du monde a façonné à grand coup de cataclysmes offrant à tous le mont Mézenc, les dykes du Puy-en-Velay ou le lac du Bouchet. « Afin de mettre en valeur ces richesses inouïes, nous œuvrons corps et âmes depuis plus de 6 ans pour développer le tourisme durable », insiste la Présidente.
Elle ajoute aussi : « C’est vrai, c’est un équilibre délicat entre les prestations de services touristiques et la protection de ce précieux et fragile environnement. Mais nous travaillons pour combler les deux ».
À titre d’exemple, elle évoque l’ascension du Mézenc. « Beaucoup de touristes se rendent sur le toit du département. Mais ils empruntent des sentiers différents que ceux déjà balisés. Il nous faut éduquer en quelque sorte les randonneurs pour qu’ils suivent les tracés bornés respectant ainsi la ligulaire de Sibérie qui pousse en bord de chemin ».
« Je suis plutôt pour que l’on bâtisse ensemble une ambiance de cœur, une ambiance de l’âme »
À la question de savoir si cette 4ème place pourrait être la grande fierté de son mandat, Marie-Agnès Petit répond sans hésiter : « Pour moi, la fierté d’un Président ou d’une Présidente de Département n’est pas de poser la première pierre d’un grand édifice. Pour moi, c’est de construire une ambiance dans laquelle la population s’y trouve bien, un cocon pour bien grandir, bien vieillir et bien respirer ».
Elle termine en ces mots : « Je suis fière de cette 4ème place car elle démontre que nous sommes dans la bonne voie. Plutôt que d’aligner des moellons, je suis plutôt pour que l’on bâtisse ensemble une ambiance, une ambiance de cœur, une ambiance de l’âme. Une ambiance qui fait ce que la Haute-Loire est aujourd’hui ».