Après la Mission locale, le Bilan de compétence, et maintes entités œuvrant pour la réinsertion professionnelle, c'est au tour des IAE, autrement dit les Structures de l'Insertion par l'Activité Économique, d'être dans le viseur du projet de Loi de Finances 2026. Face à ces économies annoncées les IAE ont réagi.
Les structures de l’insertion par l’activité économique (IAE) de la Haute-Loire, alertent sur la gravité des conséquences qu’entraînerait la coupe budgétaire de 14% prévue dans le Projet de Loi de Finances 2026.
À l’échelle nationale, cette amputation du budget de 200 millions d’euros, menacerait directement jusqu’à 20 000 postes d’insertion à savoir principalement les contrats d’insertion au sein des associations intermédiaires, ateliers et chantiers d’insertion, entreprises d’insertion, entreprises de travail temporaire.
L'IAE indique que ce serait une rupture de parcours pour 60 000 personnes en situation de grande fragilité.
La Haute-Loire touchée de plein fouet
IAE ?
Les IAE accompagnent des personnes rencontrant de fortes difficultés d’accès à l’emploi (chômage long, problèmes sociaux, manque de qualification…). Elles proposent un contrat de travail réel, au sein d’une activité professionnelle, tout en offrant un accompagnement personnalisé : remise à niveau, formation, aide administrative, construction du projet professionnel.
Si nous zoomons sur le seul département de la Haute-Loire, l'IAE représente pas moins de 31 entreprises sociales. En moyenne, ce sont 2 800 personnes qui retrouvent chaque année une autonomie professionnelle et sociale.
Cette réinsertion professionnelle génère, selon les données partagées par l'IAE Haute-Loire, environ 10 millions d’euros de chiffres d’affaires qui permettent "des retombées économiques induites, issues de la consommation, de l’activité des fournisseurs et des recettes fiscales locales".
"Ces structures ne représentent pas un coût, mais un bouclier social. Elles accompagnent, forment, remettent en confiance et permettent le retour à l’emploi de publics parmi les plus exclus". Les IAE 43
Que demande la structure altiligérienne ?
"Nous réclamons la préservation du budget IAE pour maintenir 100 000 Équivalents Temps Plein", répondent-ils. Avant de préciser en ce sens : "Sans cela, à l'échelle du département, ce sont près de 390 personnes accompagnées en moins !"
La structure départementale souhaite que soient maintenus les moyens alloués à la formation, "car l’investissement dans la formation est non seulement un bénéfice indéniable pour les personnes accompagnées, mais elle l’est aussi pour les employeurs des territoires, notamment dans les secteurs en tension".
Sur le sujet, ce seraient 800 personnes privées de formation dans les SIAE de Haute-Loire (Structures d'Insertion par l'Activité Économique).