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Un an après la crue, quelles leçons en tirer ?

, Mise à jour le 17/10/2025 à 14:00

Il y a un an, jour pour jour, la Loire tempétueuse sort de son lit, pulvérisant tout sur son passage. Brives-Charensac, l'une des nombreuses communes sinistrées, panse encore ses plaies. "Il faut beaucoup de résilience pour avancer dans ces situations difficiles avec une telle crue. Mais nous avons été plus forts que le sort", Gilles Delabre, maire de la cité brivoise.

 

 

 

Le jour du jeudi 17 octobre 2024 restera dans les mémoires de la Haute-Loire, et notamment dans la tête des habitants de Brives-Charensac et de bien d'autres communes riveraines de la Loire.

Cette journée-là, le plus long fleuve de France explose et étale sa force bien au-delà de son lit. La ville de Brives-Charensac encaisse alors de plein fouet les assauts du cours d'eau.

Rien ne résiste. "Le boulodrome, la passerelle de la Chartreuse et l’aire de jeux pour les enfants sont dévastés", témoignera Gilles Delabre, maire de la commune, au lendemain de la catastrophe.

La médiathèque perdra son ascenseur, les terrains de foot seront défoncés et le camping en partie rasé.

Il rajoutera : "La problématique qui reste la plus importante est celle des personnes impactées. Car elles sont nombreuses à avoir leur maison lourdement touchée. (...) Mais il y a des conséquences psychologiques à tout ça, comme pour cette dame âgée que j’ai rencontrée ce matin, désespérée de voir toute cette eau chez elle."

Les intérieurs des maisons lourdement endommagés.
Les intérieurs des maisons lourdement endommagés. Photo par Nicolas Defay

Un jour gravé

Le jour d'après n'est que boue et débâcle. Des dizaines de maisons sont touchées, l'eau marron ruinant garage, salon, cuisine, canapés, installation électrique...

Le pont de la Chartreuse est amputé de sa passerelle, interdisant tout accès entre les Bories et la zone de Corsac. Des milliers de tonnes d’embâcles sont accumulées partout, témoins de la furie exceptionnelle. Un jour gravé dans l'histoire de Brives-Charensac.

La passerelle a été arrachée de ses attaches, au pont de la Chartreuse.
La passerelle a été arrachée de ses attaches, au pont de la Chartreuse. Photo par Nicolas Defay

"Croisons fort les doigts pour que cela suffise !"

Un an s'est écoulé, depuis. Et la résilience est le maître mot qu'emploie le maire en regardant les mois passés. "Aujourd'hui, nous pouvons dire que le traumatisme de la crue s’estompe, mais que nous ne sommes malheureusement pas à l’abri d’une nouvelle invasion des eaux", partage-t-il ce vendredi 17 octobre 2025.

Il poursuit : "Nous avons pris des précautions dans nos réparations pour éviter que ça se reproduise en mettant à l’abri en hors d’eau tout ce qui peut l’être. Croisons fort les doigts pour que cela suffise !"

Un seul jour pour des années de réparations

Gilles Delabre souligne que les réparations urgentes ont été faites, à l'instar du pont de la Chartreuse ou encore de l'ascenseur de la médiathèque. "Sur le prochain budget, nous allons passer aux autres restaurations comme le boulodrome et les allées en sable, pour ne citer quelles, informe-t-il. La bonne nouvelle, c’est que l’Etat a finalement pu faire nettoyer les atterrissements* du lit de la Loire".

Des tonnes et des tonnes de branches et de troncs ont été trainées par la crue.
Des tonnes et des tonnes de branches et de troncs ont été trainées par la crue. Photo par Nicolas Defay

"Nous avons dû emprunter 1 million d'euros"

Le maire de Brives-Charensac confie que cet évènement dévastateur a forcément généré un coût financier très dense. "Nous avons dû emprunter 1 million d'euros, déplore-t-il. Et nous attendons encore l’aide de la Dotation de solidarité au titre des évènements climatiques ou géologiques, à hauteur de 230 000 euros".

D'après l'élu, l’État devrait mettre la main à la poche, prochainement. Et en ce qui concerne la grande bataille des assurances, elles apparaissent "jouer le jeu", pour reprendre ses termes.

"Plus forts que le sort"

Gilles Delabre termine alors en ces mots : "Il faut beaucoup de résilience pour avancer dans ces situations difficiles avec une telle crue. Mais nous avons été plus forts que le sort. C'est cela qu'il faut retenir, maintenant ".

Et aussi ne jamais oublier que la nature est capricieuse, puissante et souvent indomptable, sortant parfois de ses gonds devant notre propre attitude envers elle.

*Un atterrissement est un terme géologique qui désigne un amas de terre, de sable, de graviers, de galets apportés par les eaux et qui s'est formé par sédimentation le long d'un rivage ou d'une rive.

 

 

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