Il fut un temps où les mains du privé n'avaient pas vraiment prise sur notre santé et notre portefeuille. En cette belle époque, la quasi-totalité des coûts liés aux médicaments, aux traitements et aux soins étaient absorbés par une incroyable machine publique. La Sécurité sociale. Un vrai conte de fées.
Mais, parce qu'un conte de fées, ben... c'est un conte de fées, ce monde s'étiola lentement, la belle machine perdant pièces et rouages au fil du temps. Le mécanisme tenait debout, mais frêle et fragile en était l'état.
Alors vinrent des béquilles privées pour supporter le grand corps malade, victime d'une hémorragie financière qui ne cesse de s'amplifier encore et encore.
Et qui dit privé, dit billets... (de banque). Car, pour colmater quelque peu les trous de la machine publique, il faut souscrire à une assurance privée.
Mais la logique de l'argent reste implacable. Comme à l'instar des voitures ultra-équipées que seuls les plus riches peuvent s'offrir, seuls les plus riches peuvent s'offrir une mutuelle privée en béton pour se faire rembourser pilules et dépassements d'honoraires.
"En annonçant des milliards d’euros d’économies sur la santé, le gouvernement prononce un véritable arrêt de mort pour l’hôpital public et prépare la fin d’une Sécurité sociale qui permette à chacun de se soigner selon ses besoins et non selon ses moyens". CGT 43
"Une augmentation du financement de la Sécurité sociale, des salaires et des pensions de retraite".
Revenir au 100 % Sécu, c'est justement l'un des combats que souhaite mener le syndicat CGT 43. Pour cela, il donne rendez-vous au plus grand monde devant le siège de la Sécurité sociale du Puy-en-Velay, jeudi 9 octobre à 11 heures.
Outre cette quête pour s'apparenter à une utopie pour beaucoup, un espoir pour d'autres, la CGT revendique aussi "une augmentation du financement de la Sécurité sociale, des salaires et des pensions de retraite".
"211 milliards d'euros d'aides publiques données aux entreprises"
L'organisation syndicale ajoute : "Contrairement à la propagande gouvernementale, la Sécurité sociale ne souffre pas d’un problème de dépenses, mais bien d’un effondrement de ses ressources dû aux exonérations massives de cotisations sociales : 90 milliards d’euros en 2024 au profit du patronat".
Avant de terminer en ces mots : "Les exonérations patronales vident les caisses de la Sécurité sociale et gavent les entreprises du CAC40. Aucune annonce sur les 211 milliards d'euros d'aides publiques données aux entreprises sans aucun contrôle alors que celles-ci battent des records de dividendes".