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Pagès modernise sa production pour suivre la cadence de sa croissance

Par nadia , Mise à jour le 28/09/2025 à 15:30

La PME spécialisée dans les thés et infusions et implantée à Espaly-Saint-Marcel, a inauguré sa nouvelle ligne de production en présence notamment de Laurent Wauquiez et de représentants et élus locaux, ce vendredi 26 septembre. Un investissement de quatre millions d’euros soutenu par la Région à hauteur de 130 000 euros, qui permet à l’entreprise de suivre la cadence de sa croissance et de créer des emplois.

Ce ne sont pas moins d’une dizaine d’élus, représentants de l’État et partenaires institutionnels qui ont fait le déplacement pour inaugurer officiellement la nouvelle ligne déjà en fonctionnement depuis plusieurs semaines, dont :

  • Yvan Cordier, Préfet de la Haute-Loire
  • Nathalie Cencic, Secrétaire générale de la préfecture de la Haute-Loire
  • Laurent Wauquiez, Député de la Haute-Loire et Conseiller spécial de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Jean-Pierre Vigier, Député de la Haute-Loire
  • Marie-Agnès Petit, Présidente du département de la Haute-Loire
  • Christiane Mosnier, Conseillère départementale et maire d’Espaly-Saint-Marcel
  • Rémi Barbe, Conseiller départemental de la Haute-Loire
  • Vincent Bay, Directeur d'Auvergne-Rhône-Alpes-Entreprises en Haute-Loire
  • Corinne Lory, Référente Emploi Formation Orientation Région Auvergne-Rhône-Alpes

Vincent Bay et Corinne Lory représentaient la Région dans l’accompagnement des entreprises industrielles, en tant que partenaires institutionnels.

Inauguration de la nouvelle ligne de production Photo par Nadia Meyer

Pagès, une histoire de familles

Depuis 166 ans, Pagès Thés et Infusions, héritière d’un savoir-faire ancestral d’herboriste, assemble et conditionne des thés et infusions dans son unique usine à Espaly. Bien que les plantes proviennent du monde entier pour les marques distributeurs, l’entreprise a relocalisé une partie des plantes à infusion de sa marque propre principalement dans la Drôme, au climat plus adapté que la Haute-Loire.

Photo par Nadia Meyer
Photo par Nadia Meyer

Pagès appartient à un groupe familial allemand depuis 1990, la famille Spethmann, dont les actionnaires soutiennent les projets de la PME française sur le long terme.

« C’est grâce aux actionnaires allemands que nous avons pu investir pour que le site reste compétitif et créer des emplois en France. », explique Thomas Auriau, directeur général.

L’entreprise met également en avant la traçabilité et le sourcing local pour les marques propres, et près de 80% à 85% des marques distributeurs est conditionnée en France.

« Quand j’ai poussé l’idée auprès des Allemands, de dire : « Pagès c’est français, il faut faire de la plante française », ils ont dit « vas-y ». Ils ont compris qu’il fallait donner de l’autonomie aux entreprises pour pouvoir encourager l’esprit d’initiative. », ajoute Thomas Auriau.

Une ligne de production plus rapide et efficace

« Les anciennes machines ont entre 30 et 40 ans et fonctionnent très très bien », précise Thomas Auriau. Mais les nouvelles machines permettent aujourd'hui 10 % de capacité en plus, ce qui permet de recourir le moins possible au 3-8. D'autant qu’avec la croissance, l’année 2024 a été intense côté production.

Prise en main rapide des nouvelles machines par les salariés en production Photo par Nadia Meyer

« Ici, c'est une forme d'acquis social de dire que l'usine est fermée le week-end, et que tout le monde en production a 3 semaines de vacances l’été. »

Le coût total de la nouvelle ligne de production est estimé entre 10 et 11 millions d’euros, avec cet investissement initial de 4 millions d’euros par la PME pour l’installation de 2 machines sur les 5 prévues d’ici à 2030. Cet investissement vient s’ajouter à deux machines précédemment acquises en 2022 et 2024 pour également 4 millions d’euros.

Photo par Nadia Meyer
Photo par Nadia Meyer

« Donc ça fait quand même 8 millions d'euros d'investis en 4 ans. On n'est pas des magiciens, donc on est allé voir nos chers partenaires banquiers pour négocier avec des prêts verts, bien sûr, puisqu'on fait de la RSE. », détaille Thomas Auriau

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a accompagné le dernier investissement à hauteur de 130 000 euros, dans le cadre du Pack Relocalisation.

« L’aide de la Région nous aide à pousser nos dossiers auprès des actionnaires et financeurs et avancer vers ces investissements qui sont quand même assez lourds pour une PME comme Pagès. », explique Gregory Desage, directeur des opérations.

Cette aide est conditionnée à la création d’emplois. La nouvelle ligne a déjà permis la création de 15 postes, dont 10 en production et 5 commerciaux, portant l’effectif total de la PME à 112 salariés.

Vincent Bay, directeur de l’agence économique Haute-Loire, explique :

« Le pack relocalisation vise à réindustrialiser les entreprises, soit en développant de nouveaux produits, soit en rapatriant des productions réalisées à l’étranger, et doit être générateur d’emplois. »

Le dispositif est rapide et souple : en trois semaines, une entreprise peut savoir si son projet est éligible au financement. La décision finale repose sur un vote des élus régionaux, en conformité avec la réglementation européenne.

« Nous avons accompagné l’entreprise sur la faisabilité du projet, les finances et la création d’emplois. »

Le pack résumé en 5 points :

  • Créé par les élus de la Région, ce dispositif évalue en permanence des dossiers qui leur sont parvenus par des élus ou des entreprises, ou qu’ils sont allés chercher
  • Objectif : réindustrialiser les entreprises industrielles et créer 30 000 emplois sur le mandat (6 ans)
  • Financement : plus d’1 milliard d’euros sur les 6 ans, principalement pour les TPE et PME. Les PME familiales étant au cœur du dispositif.
  • Processus : pré-dossier (3 semaines pour savoir si la Région va accompagner ou pas) → instruction → vote des élus de la Région en assemblée → financement direct sur justificatif, basé sur un pourcentage établi par une réglementation européenne.
  • Critères : faisabilité, finances, cohérence avec la stratégie de la Région, création d’emplois.

En savoir plus.

Valorisation du travail et du territoire

Thomas Auriau, Laurent Wauquiez, Yvan Cordier, Jean-Pierre Vigier et Christiane Mosnier Photo par Nadia Meyer

« Je suis très reconnaissant envers les propriétaires Allemands parce qu'ils sont dans l'état d'esprit que moi je veux dans notre région. Je veux qu'on défende un capitalisme dont on a besoin, qui est fait sur la durée, respectueux de ses salariés, qui crée de l'emploi et cherche pas uniquement à faire sortir des dividendes et du cash. », tenait à exprimer Laurent Wauquiez.

Puis d'ajouter : « La chose à laquelle je tiens beaucoup, c’est la défense du travail. Il faut d'abord valoriser le travail et pas valoriser l'assistanat. »

Avec cette nouvelle ligne de production, Pagès écrit une nouvelle page de son histoire centenaire. La maison a toujours su s’adapter au marché : séparation branches alcools et thé/infusions, délocalisation, marques distributeurs en pilier, marque Pagès pour l’expertise infusions, gamme conséquente de 850 produits, made in France, bio, relocalisation… ils surfent aujourd'hui sur le succès des infusions notamment auprès des jeunes.

Tout le monde prend la pause, à l'initiative de Laurent Wauquiez Photo par Nadia Meyer

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