Je signale une erreur

Précisez éventuellement la nature de l'erreur
Saisir les caractères affichés dans l'image.

(vidéo) Une mobilisation dense et pacifique, au Puy-en-Velay

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 18/09/2025 à 14:00

La manifestation de ce 18 septembre 2025, au Puy-en-Velay, a regroupé des centaines de personnes, militantes ou pas, issues de tous les corps de métiers, qu'ils soient du secteur public ou privé.

> Vidéo de la mobilisation en fin d'article 

L'intersyndicale composée de la CGT 43, FO 43, la FSU, l'Unsa, la CFE CGC, la CFTC et Solidaires a organisé un action revendicative sous la forme de multiples grèves à travers le département et d'une manifestation au Puy-en-Velay.

Cette dernière a débuté aux alentours de 10 h 30, à la place Cadelade, pour remonter tout le boulevard du Breuil, jusqu'à l'intersection du boulevard Saint-Louis et la rue Panessac. Le cortège a continué sa marche en direction de la place du Plot et du Martouret, pour ensuite revenir sur le Breuil.

Les manifestants sont restés sur l'axe routier durant une petite heure, dans une ambiance des plus pacifiques.

D'après les porte-paroles des organisations syndicales, ce sont plus de 2 500 personnes qui ont battu le pavé de la cité ponote en ce jeudi 18 septembre. Selon les chiffres de la préfecture, ils auraient été 1 300 participants.

Public, privé, main dans la main pour le même combat. Photo par Nicolas Defay

"Mais que faire ?"

Au milieu des drapeaux colorés, nombreuses ont été les banderoles et inscriptions brandies pour exprimer leur colère envers les dirigeants politiques et la gestion du pays.

"Oui, j'espère que tout explose !, lance David, un ponot de 45 ans. Mais je sais très bien que c'est une utopie. Malgré notre asphyxie, les politiques s'en foutent que nous manifestons. Ils sont tellement à mille lieues de notre quotidien, tellement déconnectés, qu'ils ne peuvent comprendre pourquoi nous sommes dans la rue".

Il ajoute : "Je pense que nous nous fatiguons pour rien. Mais que faire ?"

Emmanuel Macron, conspué par les manifestants.
Emmanuel Macron, conspué par les manifestants. Photo par Nicolas Defay

"Pourquoi ne pas faire ce que tout le monde pense, mais dont personne n'ose ?"

Louisa, ponote également, tente une réponse : "Je pense que la solution réside dans l'argent. Pourquoi ne pas faire ce que tout le monde pense, mais dont personne n'ose ? C'est-à-dire retirer ce qui nous appartient, notre argent dans les banques."

Elle explique en ce sens : "C'est grâce à notre argent gagné par notre travail que le monde tourne. Il faut rappeler aux grands d'en haut que c'est nous, les petits, qui sommes les garants de la bonne santé du pays. En nous écrasant sans cesse depuis tant d'année, ils tuent aveuglément la nation tout entière".

Une mobilisation qui a regroupé maintes couleurs et sensibilités politiques.
Une mobilisation qui a regroupé maintes couleurs et sensibilités politiques. Photo par Nicolas Defay

Les mêmes attentes mais...

La défense des services publics, la fin des mutuelles privées pour une prise en charge totale par la Sécurité sociale, la fin des privilèges des hommes politiques et des actionnaires, une politique au diapason avec la catastrophe écologique en cours... les revendications restent les mêmes que les mobilisations précédentes depuis des années.

Le cortège descendant la rue Chaussade, dans le cœur du Puy.
Le cortège descendant la rue Chaussade, dans le cœur du Puy. Photo par Nicolas Defay

... les idées du pire

Néanmoins, un discours différent semble s'ajouter, puisé directement dans le courant des idées d'extrême droite : "Marre des assistés !", gronde Luc, aux côtés d'autres qui hochent la tête avec lui.

Il poursuit : "Je travaille tous les jours pour gagner un peu plus que le Smic. Je me lève tous les matins. Je me gare. Je paie mon parking. Je passe 8 heures au travail. Et je reviens le soir, crevé. Pourquoi je ne ferais pas comme certains qui restent tranquille chez eux pour toucher toutes les aides sociales et compagnie ! Je n'en peux plus de ça !"

Photo par Nicolas Defay

Léa, 25 ans, intervient alors : "Tu crois vraiment que la France est en faillite à cause des gens "assistés", comme tu dis ? Sérieux ! Il faut arrêter de croire les mensonges qu'on nous sert constamment dans les JT ! L'argent n'est clairement pas dans les comptes en banque des bénéficiaires du RSA !".

Si, pour les manifestants, l'ennemi est le même, à savoir le gouvernement et le président de la République, des satellites de réflexion partent ainsi dans tous les sens, inspirés de tous les bords et parfois, malheureusement, des plus excentrés. 

 

 

Je renseigne ma commune de préférence :

  • Accès prioritaire à du contenu en lien avec cette commune
  • Peut être différente de votre lieu de travail
Valider