Un article qui ne fera pas beaucoup de "vues", ni de "clics". Une brève "sans plus-value journalistique". Une de celles qui tirent les "stats" vers le bas. Mais qu'il est bon de publier un tel papier, comme de prendre un grand bol d'air frais dans la moiteur fiévreuse de l'actualité. Un article pour les enfants et les rêveurs. Un article pour celles et ceux qui arrivent encore à s'émerveiller devant les belles choses du monde.
La guerre. La Russie. L'Ukraine. Les morts. Israël. Gaza. Le sang. Partout. La France. La dette. Les blocages à venir. L'inflation. L'asphyxie. Partout. Les JT qui ne font que rappeler l'addition des mauvaises choses qui vérolent le monde à travers nos télés allumées en permanence.
Nous semblons si nus, si petits et faibles devant l'hécatombe qui se projette devant nous. Nous semblons si impuissants et coupables devant le dérèglement du monde et du climat qui ne cesse de s'accélérer à chacun de nos pas.
Nous sommes si enserrés de toutes parts par les mauvaises choses que nous devenons lentement aveugles. Pas que nous méprisons les trésors qui nous entourent. Juste que nous ne les voyons plus. Et pourtant, en plus de leur majesté, ces joyaux sont gratuits.
"C’est comme garder une trace d’éternité, un fil lumineux entre le ciel et nous"
Dimanche 24 août, Melissa Roure, avec ses yeux emplis d'étoiles, a su capturer un échantillon du ciel d'Yssingeaux, un morceau de l'infini qui rode au-dessus de nous depuis la nuit des temps. "Cette nuit encore, de la maison, elle était là… traversant le ciel, douce et majestueuse, comme pour me rappeler que la magie n’est jamais loin", souffle-t-elle.
Elle confie alors : "Je n'ai pas pu résister. La Voie lactée ne se trouve pas seulement dans les aventures lointaines, mais parfois juste au-dessus de notre toit, fidèle, éternelle. Capturer ces instants, c’est comme garder une trace d’éternité, un fil lumineux entre le ciel et nous".
Il suffit juste de lever un peu la tête...
Photo par Melissa Roure