Ce sont neuf élèves, en formation de mécanique générale, qui ont débuté ce projet il y a deux ans maintenant : Illiès, Anthony, Thomas, Maé, Mathis, Mata, Esteban, Valentin, Roman.
Deux professeurs ont principalement accompagné les élèves, l’un sur la partie conceptualisation des différentes pièces et l’autre au niveau du montage. En plus de cela, la construction s’est faite en co-intervention avec des enseignants de maths, technologie et art appliqué.
Baptisé E-Kermit, en référence à la marionnette, le kart a pu voir le jour dans les meilleures conditions au vu de l’équipement fourni aux élèves.
« Je n’arrête pas de les féliciter depuis un mois », nous dit un professeur
Un kart en série et muni d'un antivol made in "Neuf"
Outre le matériel, c’est surtout dans l’équipe que réside la clé de voûte du projet. Et, à ce propos, le constat est plutôt positif. On retrouve déjà des professeurs investis et qui poussent le challenge le plus loin possible pour leurs élèves, en leur rajoutant des contraintes au fur et à mesure du projet.
Par exemple, le kart devait être pensé pour être produit en série. Même constat du côté des "Neuf" qui ont rajouté des initiatives personnelles comme un système de sécurité anti-vols avec une clé unique usinée par leur soin. Le but est de sécuriser l’écrou bloquant le pont arrière.
« On ne fait pas des projets comme ça avec toutes les classes », confie un professeur
Au final, c’est presque 2 500 heures qui ont été fournies par chacun des élèves pour terminer le kart à temps. Les nombreuses heures de travail hebdomadaire s’effectuaient en parallèle des autres cours, sans compter le temps passé en plus comme les mercredis après-midi.
L’ambiance témoignait également d’une bonne entente. Les élèves, pour la grande majorité, étaient tous internes et professeurs comme apprentis se saluent par un check et se tutoient.
Anatomie de la grenouille électrique
Faisons maintenant un rapide état des lieux d’E-Kermit. L’année de première consistait à concevoir le train avant et à l’usiner. Celle de terminale s’est focalisée sur le pont arrière et des éléments plus techniques.
Les pièces sont d’une grande précision, « eux, ils sont quatre fois plus précis dans ce qu’ils font que le diamètre d’un cheveu ». À titre d’exemple, la crémaillère et son pignon sont composés de 5 euros de métal brut, mais une fois usiné, on passe à une pièce qui se vendrait 50 fois plus chères.
Une erreur d’un centième de millimètre et ce sont quatre tonnes de pression qui sont nécessaires pour assembler deux pièces.
Au niveau du matériel, on retrouve deux batteries de 48 volts qui alimentent deux moteurs capables de fournir autant de couples qu’une R5 Turbo 2, nous explique le professeur. Des freins à disques assurent la sécurité du bolide et seront remplacés par des freins hydrauliques dans le futur.
Ce projet permettra de renforcer le dossier des élèves dans l’optique de leurs études/métier futurs.
L'aboutissement du projet
Se tiendra donc, ce vendredi 27 juin, l’inauguration du kart au lycée en présence des professeurs des collèges, des élèves, de leurs tuteurs et chefs d’entreprise (pour les alternants), ou encore des fiers parents.