1 096 jours. C'est le temps que Cécile Kohler et Jacques Paris ont déjà passé dans les sordides prisons d'Iran. Au Puy-en-Velay, comme dans toute la France, le monde s'est manifesté ce mercredi 7 mai pour que leur soit rendue la liberté. Avant qu'il ne soit trop tard.
Le mercredi 7 mai marquera les trois ans de captivité des otages Cécile Kohler et Jacques Paris en République islamiste d'Iran. Depuis 1 096 jours, ils sont privés de leurs droits fondamentaux et maintenus dans des conditions de détentions inhumaines, relevant pour certaines de la torture au regard du droit international.
Isolation, cellule exigüe éclairée en permanence, pas de lit, pas de mobilier, trois sorties par semaine d'une durée de 30 minutes à la lumière du jour, objets issus de l'ambassade systématiquement confisqués et volés par les autorités pénitentiaires.
À cela s'ajoute le pire. La torture psychologique
Régulièrement, les deux otages français sont soumis à des annonces d'une condamnation extrêmement lourde et imminente, manipulatoire et mensongère. Un climat de terreur est constamment instauré pour que tombe en miettes leur état mental.
Ces traitement constituent des violations graves de plusieurs conventions internationales dont la République islamiste d'Iran est partie prenante.
Selon les analystes géopolitiques, les deux otages sont victimes de la politique inique de rapt sur les vies humaines pratiquée arbitrairement par Téhéran.
Comme au Puy, d'innombrables voix ont interpelé les préfectures pour sauver les 2 otages.
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"L’inquiétude sur leur sort est extrême"
Au Puy-en-Velay, mercredi 7 mai à 14 heures, une trentaine de personnes s'est regroupée devant la préfecture altiligérienne pour que leur voix s'ajoute aux millions d'autres dispersées dans l'Hexagone. "Ils ont été arrêtés le 7 mai 2022 dans des circonstances inconnues alors qu’ils étaient en vacances en Iran pendant les congés de printemps", explique Françoise Thivillier, responsable de la mobilisation ponote.
Une pétition de soutien est en ligne. Actuellement, elle a rassemblé plus de 55 000 signatures pour faire pression sur le gouvernement français et le pousser à interpeler les dirigeants de la République islamiste d'Iran.
Elle ajoute sombrement : "Les autorités iraniennes n’ont jamais fourni la moindre justification ni aux familles, ni aux autorités françaises. Cécile et Jacques doivent être libérés de toute urgence. Privés d’avocats et détenus à l’isolement, leurs conditions de détention sont destructrices et relèvent de la torture. L’inquiétude sur leur sort est extrême".