Un immeuble sauvé de la ruine avenue de la Libération
Acquis en 2021 par la SCI Clojuro, le premier immeuble situé au 1 avenue de la Libération, en face du collège Sévigné, avait été placé en « péril ordinaire » en 2019 par la municipalité. Très dégradé, il menaçait de s’effondrer.
Les travaux de réhabilitation, entamés en 2022, ont nécessité un investissement de près de 600 000 euros. Ce chantier d'envergure a bénéficié de plusieurs aides publiques : 96 000 euros de l'Agence nationale de l'habitat (Anah), 40 000 euros de la communauté d'agglomération Pays d’Issoire, et plus de 100 000 euros d'Action Logement, qui a également accordé un prêt de 250 000 euros au propriétaire.
Au terme du chantier, cinq logements allant de 40 à 68 m² ont été recréés. Julien, le propriétaire, se félicite de ce projet : « L’emplacement est formidable. On ne pouvait pas laisser cet immeuble à la destruction. »
Une seconde vie pour l’ancien CCAS rue Berbiziale
La seconde opération concerne les anciens locaux du Centre Communal d’Action Sociale, au 24 rue Berbiziale. Depuis le déménagement des services du CCAS dans l’ancienne école de musique, le bâtiment, autrefois une agence de la Caisse d'Épargne, a été racheté en 2024 par la SCI Kite.
Ce programme permettra la création de six logements desservis par un ascenseur, allant de 43 à 70 m². Le coût des travaux estimé à plus de 150 000 euros est intégralement couvert par des subventions dépassant les 200 000 euros.
Action Logement au cœur du dispositif
Partenaire incontournable de ces projets, Action Logement finance une large part de la réhabilitation urbaine. L’organisme est alimenté chaque année par les entreprises de plus de 50 salariés, qui versent 0,45 % de leur masse salariale.
« Il n’y a jamais eu autant d’aides pour réhabiliter les logements en centre-ville », souligne Gilles Da Costa
En contrepartie, des logements sont réservés aux salariés du secteur privé, y compris les alternants, intérimaires ou jeunes actifs. « Il n’y a jamais eu autant d’aides pour réhabiliter les logements en centre-ville », souligne Gilles Da Costa, directeur régional d’Action Logement Auvergne. Il précise : « Le plafond de ressources pour un couple avec un enfant est de 51 718 euros. Ce qui laisse de la marge. »
L'organisme peut également proposer des locataires aux propriétaires et se porter garant du paiement des loyers, facilitant ainsi la mise en location des biens rénovés.
Repeupler les écoles et attirer les familles
La ville d’Issoire s’est engagée aux côtés d’Action Logement dans une convention priorisant la création de logements de type F2, F3 et F4, afin de favoriser l’installation de familles et repeupler les écoles du centre-ville.
« Le but est d’attirer des familles et de revitaliser le cœur de ville » souligne Martine Varischetti
Pour Martine Varischetti, conseillère déléguée au centre-bourg, « le but est d’attirer des familles et de revitaliser le cœur de ville ». La dynamique semble fonctionner puisque certaines opérations ont suscité jusqu’à 90 demandes en seulement quatre jours.
Un dispositif encore actif jusqu’en 2026
Ce programme de soutien à la réhabilitation est encore ouvert jusqu’en 2026. La mairie invite dès à présent les investisseurs intéressés à se manifester. Malgré la lenteur administrative — les délais de traitement sont désormais d’un an — les opportunités sont bien réelles.