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Sabarot investit des millions pour des légumineuses

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 18/04/2025 à 06:00

Vingt millions d'euros. Tel est le prix final du nouvel outil de production que l'entreprise emblématique altiligérienne met sur la table pour quadrupler la capacité de cuisson et de surgélation des légumes secs et céréales.

Le constat est clair. Les français sont très à la traîne pour consommer fève, pois chiche ou encore haricot noir, rouge et blanc. "Il a été mesuré que seulement deux kilogrammes de légumineuses par habitant et par an sont consommés en France, souligne Antoine Wassner, dirigeant de la société Sabarot, basée à Chaspuzac. En Europe, cette moyenne est de sept kilos. Et les italiens en consomment neuf kilogrammes !"

Les zones vertes sont les espaces de production en projet.
Les zones vertes sont les espaces de production en projet. Photo par Sabarot

"Nous espérons commencer la production en avril 2026"

Partant de là, l'entreprise productrice de lentilles a souhaité rebondir en développant sa production de légumineuses et céréales IQF (Individually Quick Frozen) de façon XXL. En 2018, le volume des produits finis était de 2 200 tonnes. "Nous voulons multiplier ce chiffre par dix à l'horizon 2030, explique Antoine Wassner. Pour cela, après avoir déposé les permis du nouvel espace en mars 2025, nous allons attaquer les travaux dès le mois de juin. Nous espérons commencer la production en avril 2026".

"Avec cette technique, nous allons diviser par trois notre consommation d'eau par produit"

Le bâtiment dédié possédera des dimensions à la hauteur des ambitions de l'entreprise. Ainsi, 1 000 m² vont pousser dans l'enceinte de Chaspuzac pour accueillir deux nouvelles lignes de production. 300 m² seront destinés pour le local technique de production de froid.

Sur le sujet, les techniciens Florent Collange et Thomas Maurin mentionnent l'objectif de décarboner au maximum la production de Sabarot. Une station d'épuration sera en mesure de filtrer et traiter les eaux utilisées pour les cuissons afin de les réutiliser dans les opérations de nettoyage. "Avec cette technique, nous allons diviser par trois notre consommation d'eau par produit", résume Antoine Wassner.

Une partie de l'équipe aux côtés d'Antoine Wassner.
Une partie de l'équipe aux côtés d'Antoine Wassner. Photo par Nicolas Defay

De nombreux emplois à la clé

Ce nouvel espace de production permettra en outre de travailler en 3 fois 8. "Nous pensons qu'une trentaine d'emplois seront, à terme, nécessaires pour compléter les équipes" se réjouit le patron de l'entreprise familiale. De nombreux profils sont d'ailleurs recherchés, que ce soit pour la production, la technique et l’administratif.

 

 

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