Lors du dernier conseil municipal, l’équipe en place à Issoire s’est félicitée de n’avoir pas bougé les taux de taxe foncière et de taxe d’habitation depuis 2014. Une jolie constance mise en avant à l’aide d’un tableau bien aligné. Le message est clair : ici, on ne touche pas au portefeuille des Issoiriens. Du moins, pas trop visiblement.
Aveu du président de l'agglo
Mais au moment du vote, Valérie Goleo de la Gauche en actions glisse : "Vous n'avez pas augmenté à la ville, mais à l'Agglo, vous avez bien gonflé les taux." Réponse du maire Bertrand Barraud, aussi président de l’agglomération : "Cela représente une infime augmentation", avant de changer de sujet. Circulez, y’a rien à voir.
Sauf que si, justement, il y a à voir
En 2024, les taux à l’agglomération ont bondi de 0,21 à 2,5 % pour le Foncier Bâti. Motif invoqué : faire face à la flambée des coûts énergétiques, à la revalorisation salariale, et à l’équilibre budgétaire. Un besoin de financement à hauteur de 1,5 million d’euros, discrètement glissé dans la colonne des recettes.
Double discours ? L’opposition dénonce une gymnastique fiscale habile : ne pas augmenter à la ville pour mieux compenser à API.
Mais si l'on se compare aux autres communautés, API tire finalement son épingle du jeu. Pour le Foncier Bâti, Thiers et Combrailles sont dans les mauvais élèves alors que Lezoux et d'Aigueperse frôlent le 0% d'imposition. Pour ce qui est des communes, le taux d'Issoire reste moins élevé qu'à Clermont-Ferrand, Riom et Thiers où les taux s'envolent...
En somme, à Issoire, les taux ne montent pas. Ils changent juste d'adresse.